Difficile de s’y soustraire ! A l’approche des fêtes et avec l’arrivée éminente du Père Noël, le mercantilisme hivernal ciblé gère sa masse critique en vomissant son trop plein de consommables divers et déjà avariés. Le monde du Rock, hélas, ne déroge ni à la règle, ni à ce déluge de trucs compilés, incontournables, indispensables, méga-top et déjà dans les bacs, à côté des invendus d’une saison déjà pauvre. Les étoiles les plus pures, les artistes les plus intègres, les interprètes les plus déjantés, les musiciens les plus destroy, les groupes les plus cloutés s’y sont essayés. Tous ou presque, de près ou de loin et tôt ou tard, se sont commis avec plus ou moins de bonheur dans la célébration du ″White Christmas″ et ce sans forcément se prostituer via de misérables reprises de ″Petit Papa Noël″ ou ″Jingle Bells″. Doors, Beatles, Elvis, Ramones, Pearl Jam, Hives etc… Admettons ! Tout le monde peut trouver son bonheur dans ces ignominies enneigées mais il est temps de reprendre le pouvoir et surtout de lutter contre les vociférations de Mariah Carey ou les ringardises dégoulinantes d’un Justin à peine pubère. A l’heure où la génialissime ″Fille du Père Noël″ne parvient plus à exciter vos cages à miel il ne vous reste plus qu’à vous rabattre sur les quelques valeurs sûres qui échappent aux saisons et n’obéissent ni au forcing des Majors, ni aux aliénations sous culturelles. Or donc, et pour la lettre au Père Noël: Rock’ n’ Roll Bordel!
Patrick BETAILLE, décembre 2013