ge de 4 ans une petite fille se mettait à danser dès que son père mettait With a little help from my friends sur la platine… La mienne. Une voix unique et l’aptitude à reprendre dans son propre style des chansons déjà classiques. C’est la marque de fabrique du plombier de Sheffield qui écumait les pubs de la région accompagné de son groupe, The Grease Band. Après avoir été publié en single, le titre apparait en 1969 sur le premier Long Play de Joe Cocker. Le titre de l’album revêt à lui seul une signification toute particulière. Il est question d’amis et là en l’occurrence ce sont entre autres JimmyPage, Albert Lee, Stevie Winwood ou Matthew Fisher qui viennent filer un coup de main lors de l’enregistrement de ce qui va devenir LE disque de Rock Soul par excellence. Ce joyau intègre bien sûr la composition du tandem Lennon/McCartney dont la reprise phénoménale à Woodstock marquera à jamais l’histoire du Rock. Une carrière en dents de scie parsemée d’albums inégaux mais parfois superbes comme Mad Dogs and Englismen en 1970 ou Sheffield Steel d’influence jamaïcaine en 1982. Des problèmes d’addiction aux drogues et à l’alcool. Des interprétations bienfaisantes comme The Letter (Box Tops), You can leave your hat on de Randy Newman (BO du film 9 semaines et Demie), ou encore Unchain my heart. Une retraite dans le Colorado où avec l’aide de sa femme Pam il monte la Cocker Kids’ Foundation pour venir en aide aux jeunes en difficulté. Bien que décoré de l’ OBE (Order of the British Empire) pour service rendu à la Musique, ni son immense talent, ni son succès ne lui ont permis d’être accueilli au Rock and Roll Hall of fame. Joe Cocker est parti hier à l’âge de 70 ans et il me manque déjà. Let it be!
Patrick BETAILLE, Décembre 2014