Au milieu des années 60 le Guitariste John Warren Geils Junior fonde The J. Geils Band, une formation de rock nourri de Blues et de Rhythn & Blues qui à l’époque se produit en trio acoustique. En 1969, avec l’arrivée de Peter Wolf au chant, le groupe s’électrise et connait très vite une forte renommée grâce à des prestations scéniques au cours desquelles son répertoire à base de rhythm and blues poisseux et énervé fait merveille. Témoin de cette époque, l’album ″Live Full House″ enregistré en 1972 au cours d’un concert à Detroit. J. Geils y tient à merveille le rôle de serial riffeur, Wolf est imparable au chant et Richard Salwitz, alias ″Magic Dick″, est magistral à l’ harmonica. A quelques exceptions près il n’y a pas grand chose à jeter dans la discographie de JGB mais c’est ″Full House″ qu’il faut retenir en tant que l’un des meilleurs albums live jamais enregistrés. [aparté] C’est d’ailleurs sur la foi de ce disque électrisant qu’un certain Lee Brilleaux traina son copain Wilko Johnson jusqu’à Londres pour le convaincre qu’ils n’étaient pas les seuls à croire en un Rhythm & Blues authentique et rageur. L’aventure Dr Feelgood pouvait commencer [fin de l’aparté]. En 1985, Des tensions opposant le guitariste et Peter Wolf entrainent la dissolution du groupe. Sans pour autant laisser de côté le Jazz et le blues J. Geils s’était retiré à Groton (Massachusetts) où il se consacrait à la restauration de voitures de course. Il a été trouvé mort à son domicile le 11 avril 2017, il avait 71 ans. Le Rhythn & Blues et le Rock’n’Roll lui disent merci en écoutant Full House.
Patrick BETAILLE, avril 2017