Phil May – Don’t bring me Down

The Pretty Things perdent leur chanteur Phil MayContrairement aux Beatles, Who et aux Stones,  les Pretty Things ont passé la première partie de leur carrière à courir après le succès. Contrairement à ses concurrents, le groupe formé par  Dick Taylor – qui venait de quitter les Stones – était mal conseillé, mal géré et mal produit. Ceci expliquant cela, mais en partie seulement. Tous caractériels, lunatiques et bornés, les gars n’en faisaient qu’à leur tête. Une gueule, une présence et une voix, celle de Phil May, le seul qui, contre vents et marées, parvenait à peu près à canaliser les quatre chiens fous qui l’accompagnaient. Musicalement, mais pas seulement. Car May assurera seul, avec un indéfectible entêtement, la continuité des Pretty Things au cours d’une carrière pour le moins chaotique. Adoré par Page et Plant, le groupe sera la première signature du label créé par Led Zeppelin : Swan Song, Un nouvel album de The Pretty Things devait devait voir le jour cette année mais près presque 60 ans de carrière le leader charismatique disparaît connement. Le 15 mai, à 75 ans, Phil May décède des suites d’une une grosse intervention chirurgicale après une chute à vélo. Et ça c’est pas rock’ n’ roll bordel!

Ecouter: En plus des singles dévastateurs que sont, entre autres, Rosalyn ou Don’t Bring Me Down: SF Sorrow 1968. L’opéra rock psychédélique par excellence avec son Loneliest Person, l’une des plus émouvantes prestation de Phil May. Rage Before… Beauty 1999. Peu connu, sous-estimé et pourtant!

Patrick BETAILLE, mai 2020