REWIND: En 2004, Triumph présentait la plus grosse moto qui lui ait été amené de produire: la Rocket III. Destinée au départ au marché américain avec le secret espoir, non pas de concurrencer, mais de prendre quelques parts de marché du cruiser couillu à l’indétrônable Harley Davidson, l’engin cultive les superlatifs avec son 3 cylindres de 2300 cm3 à l’allure de cathédrale, ses 145 chevaux, ses 400 kg, son pneu arrière de 240mm et surtout, son couple monstrueux. En 2006, le modèle Standard est décliné en version Classic avec grand guidon, selle plus large et commandes avancées. Fin 2007, des modifications moteur dont la puissance passe à 102 Cv, un nouveau réservoir, des jantes en aluminium et une perte de poids conséquente annoncent l’arrivée la du modèle Touring. Fin 2009, Triumph remplace les versions Standard et Classic par la Rocket 3 Roadster.
STOP: Suite à la mise en place de la norme Euro 4 pour les motos et scooters en janvier 2017, la première génération de Rocket est retirée du marché. Triumph conçoit alors sa remplaçante qui arrive sur le marché en janvier 2019. Avec 180 bourrins, 35 kilos de moins que la première génération et son nouveau trois cylindres de 2 500 cm3, la nouvelle monture s’impose encore et toujours comme la moto de série ayant la plus grosse… cylindrée.
PLAY: En 2021 et pour la énième fois, Triumph rejoue la carte de la série limitée avec avec ses Rocket 3R Black et Rocket 3GT Triple Black. Alors le noir – on le sait – c’est noir; Johnny, qui à l’époque avait de liday, le gueulait sur tous les toits. Mais trois fois plus noir que noir? Allez, disons que du moteur au cale-pieds en passant par les collecteurs , les garde-boue, les caches, les enjoliveurs et le reste, tout est noir. Chacune des versions sera fabriquée à 1 000 exemplaires, avec bien entendu des tarifs revus à la hausse: 24 200 € pour la R Black, et 25 000 € pour la GT Triple Black. De quoi broyer du noir, c’est clair! Mais bon… Le noir lui va si bien à cette nouvelle Rocket!
Patrick BETAILLE, mars 2013