Mandrill Garage – Cafe Racer Triumph T100

Les Triumph Bonneville refroidies par air offrent plus de sensations, se prêtent d’avantage aux modifs et sont financièrement plus abordables que les nouvelles versions à refroidissement liquide. C’est à partir de ce principe que Mandrill Garage a jeté son dévolu sur une ancienne Triumph T100 pour réaliser un cafe racer tout ce qu’il y a de plus traditionnel. Classiquement et après l’avoir délestée du superflu, Luo Hao et de son équipe de l’atelier situé à Pékin, ont infligé à la Bonnie un régime minceur approprié. Pour ce, un cul de selle et un réservoir très inspiré de celui de la Ducati Paul Smart ont été réalisés en aluminium et les roues d’origine ont laissé la place à des moyeux et des jantes Kineo, également en alu. Dans sa configuration de base, le moteur du T100 affiche un modeste 64 ch. Qu’à cela ne tienne! les préparateurs ont effectué quelques ajustements indispensables: suppression de la boite à air, adjonction de filtres K&N, mise en place d’un échappement Zard 2 en 1 et bien sûr reconfiguration de l’ECU. De quoi transformer le ronronnement du twin parallèle en un grognement évocateur. Au final, avec sa robe argent et bleue, cette belle préparation made in China affiche clairement un classicisme intemporel on ne peut plus évocateur et séduisant. Source, détails et infos: Return of the Cafe Racer.

Patrick BETAILLE, novembre 2021

Bob Dylan – Triumph Bonneville T100

En 1960, Robert Allen Zimmerman s’installe à Greenwich Village, le quartier en vogue de New York, sous le nom de Bob Dylan, emprunté au poète gallois Dylan Thomas. Il fréquente des musiciens folk et il joue aux côtés de John Lee Hooker. En 1962, il a tout juste 20 ans et sort un premier album essentiellement composé de standards du blues et de la folk, dont une version de House of the rising sun. 1963 sera marquée par la parution de The Freewheelin’ Bob Dylan, le deuxième album. Bob puise son inspiration chez les poètes (Arthur Rimbaud, notamment) et fait désormais preuve de ses talents de parolier qui par la suite influenceront de nombreux artistes. Commence alors une période toujours imprégnée de blues mais aussi de rock, comme en témoigne Bringing it all back home paru en 1965, année au cours de laquelle le Zim enregistre ce qui allait être son plus grand succès: Like a rolling stone. 1966, le 29 juillet précisément, alors qu’il roule dans les environs de son domicile de Woodstock, Bob Dylan est victime d’un accident de moto. Il tombe au guidon de sa Triumph Bonneville T100 acquise en 1964. Tout comme un certain Steve McQueen, la moto était l’autre passion de l’artiste. Au point d’arborer un T-shirt de la marque d’Hinckley sur le cover art de Highway 61 revisited, lui aussi publié en 1965. Quand, à ses débuts, on lui demandait ce qu’il ferait s’il était riche, il répondait invariablement. ″J’achèterais des motos et un van avec l’air conditionné. L’épopée rock and roll s’arrête donc brutalement sur un séjour à l’hôpital qui écarte l’auteur-compositeur des médias. Dylan rompt avec la vie d’excès qu’il menait jusqu’alors. Il s’éloigne de la scène pendant 3 ans, période au cours de laquelle il suit une cure de désintox. Coïncidence ou non, sa cabriole en bécane ne sera pas sans conséquence. Malgré tout, 60 ans après la sortie de son premier disque, avec des hauts et quelques bas, le succès n’a jamais réellement quitté Bob Dylan.

Patrick BETAILLE, juillet 2021