Daniel Kramer: 1932 – 2024

 

Photographe américain, Daniel Kramer a capturé certaines des images les plus emblématiques de Bob Dylan dans les années 1960. Il fut notamment à l’origine des pochettes de Bringing It All Back Home et Highway 61 Revisited, tous deux parus en 1965. Il est décédé le 29 avril,  à l’âge de 91 ans. Pour en savoir plus: Rolling Stone.

Patrick BETAILLE, mai 2024

Zapping Photo – 2023 en Images

Accumulation de déchets dans les rues de Paris au neuvième jour de la grève des éboueurs contre la réforme des retraites, le 14 mars 2023 – Accumulation of rubbish in the streets of Paris on the ninth day of the dustmen’s strike against pension reform, 14 March 2023.

©Photo: Marie Magnin-Hans Lucas

Avec une sélection de 100 clichés révélateurs, le magazine TIME met en lumière les événements significatifs de 2023. Actualité oblige, il y est beaucoup question des guerres Russie-Ukraine et Israël-Hamas, mais pas seulement. Un zapping indispensable pout se focaliser sur l’essentiel. La mémoire ne filme pas, la mémoire photographie ″ (Milan Kundera). Attention les yeux, c’est par ici: Les 100 photos essentielles de 2023.

Patrick BETAILLE, décembre 2023

 

Howard Sochurek – The Lady Madonna

 

Entre le premier Love me Do publié le 5 octobre 1962 et Let it Be, le dernier sorti le 6 mars 1970, The Lady Madonna se situe en dix-septième position des 22 singles britanniques du catalogue de John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Star : The Beatles.
La chanson est écrite par Paul McCartney, mais créditée Lennon/McCartney comme toutes les chansons du groupe composées par John ou Paul. Pour les paroles, le bassiste des ″ Fab Four ″ s’est inspiré d’une image parue dans l’édition de janvier 1965 du magazine National Geographic. Intitulé ″ Mountain Madonna ″. le cliché de Howard Sochurek mettait en scène une femme et ses trois petits enfants, dont un en train d’être allaité. Touché par la photo incluse dans un reportage sur les forces spéciales américaines en opération au Viêt Nam, ″ Macca ″ a gardé en mémoire ce témoignage poignant sur l’humanité qui se cache derrière la guerre et sur le courage des femmes qui luttent pour pouvoir assurer le quotidien de la famille.

Lady Madonna, les enfants à tes pieds, je me demande comment tu arrives à joindre les deux bouts. Qui trouve l’argent pour payer le loyer? Lady Madonna, avec un bébé en train de téter, je me demande comment tu fais pour nourrir les autres. Comment trouver l’argent du loyer? Ça ne tombe pas du ciel! Rien le vendredi. Dimanche matin, elle se traine. Lundi le gosse sait lacer ses chaussures, regardez-le courir. Lady Madonna, allongée sur le lit, tu écoutes la musique que tu as dans la tête. Le mardi après-midi n’en finit pas. Pas de journaux le mercredi. Jeudi soir tes bas ont besoin d’être reprisés. Lady Madonna, les enfants à tes pieds, je me demande comment tu arrives à joindre les deux bouts ″.

Le titre est enregistré dans l’urgence aux studios EMI d’Abbey Road entre le 3 et le 6 février 1968, juste avant que le groupe ne parte pour un séjour en Inde à la rencontre du maître Maharishi Mahesh Yogi. Pour s’échauffer, Paul s’installe au piano et entame un boogie-woogie à la Fats Domino tout en essayant d’y associer son hommage aux femmes. Une fois posées les bases rythmiques, les musiciens reviennent pour les overdubs sur les voix et ajouter quelques parties de piano supplémentaires. Après quoi, pour donner du corps à l’ensemble il est décidé d’ajouter des cuivres en faisant appel à quatre musiciens de jazz, tous saxophonistes ; parmi eux, Ronnie Scott et Harry Klein, des vétérans de la scène des big bands britanniques. Magique !

Patrick BETAILLE, novembre 2023

Ernest Farmer – Led Zeppelin IV

Photo : Wiltshire Museum

 

Fin du mystère! Jadis considérée comme une peinture, la pochette de l’album Led Zeppelin IV est en réalité la photographie d’un chaumier prise dans la campagne anglaise en 1892 par Ernest Howard Farmer. Le cliché représente probablement Lot Lang, un ouvrier veuf, originaire de la ville de Mere, dans le Wiltshire. Surprenante découverte que l’on doit à Brian Edwards qui était tombé sur l’image au cours de recherches dans le cadre d’une exposition qu’il avait organisée avec le Wiltshire Museum en 2021. La photographie se trouve désormais au Wiltshire Museum de Devizes, et une exposition présentant cette image, ainsi que d’autres prises dans l’ouest de l’Angleterre durant l’époque victorienne, devrait se tenir au printemps 2024. Source et infos: The Guardian

 

 

L’histoire raconte que, plus de 50 ans en arrière, Robert Plant serait tombé sur un cliché encadré et colorisé du personnage chez un antiquaire proche de la maison de Jimmy Page. Pour la couverture de l’album, la représentation de l’homme voûté, souvent confondu avec la photographie d’un tableau, a été placée sur le mur d’une résidence de banlieue partiellement démolie avec vue sur un paysage urbain. Jimmy Page confiait qu’il aimait la représentation de cette dichotomie entre ville et campagne, pour lui symbole d’un groupe indécis qui, malgré les critiques destructrices, doit maintenir la cap et continuer à avancer.

Patrick BETAILLE, novembre 2023

Don McCullin – Photographe de Guerre

© Don McCullin

Ci dessus, de gauche à droite. Londres, 1971: sans-abris irlandais de la banlieue Est – Viêt Nam, 1968:  Marine américain en état de choc – Bangladesh, 1971: une mère et son enfant réfugiés.


Les clichés de Don McCullin pris au Vietnam, en Irlande du Nord, en Syrie et dans de nombreux autres sites de conflit ont élevé ce photographe britannique au rang de maître incontesté du reportage de guerre. Reconnues pour leur honnêteté brutale, leur maîtrise de la lumière et de la composition, ses photos se sont aussi souvent attardées sur la vie difficile des habitants pauvres de Londres et du nord industriel. En 1964, il effectue un reportage sur la guerre civile à Chypre, pour lequel il reçoit le grand prix World Press Photo. Deux ans plus tard, il signe un contrat d’exclusivité avec le Sunday Times qu’il ne quittera qu’en 1984. Durant cette période, Il couvre ainsi la famine au Bihar en Inde, la guerre des Six Jours, la guerre du Viêt Nam et du Cambodge ou le Congo où il shoote des scènes d’assassinats auxquelles il assiste en direct. ″ Je n’ai pas pensé au danger, j’ai ça dans le sang″,  a déclaré le reporter en ajoutant,  ″ La photographie m’a offert une vie. Le moins que je puisse faire est d’essayer d’articuler ces histoires avec la compassion, la clarté et la force qu’elles méritent. Toute autre approche relèverait du mercenariat! ″

Patrick BETAILLE, octobre 2023

Willy Ronis – Le Petit Parisien

[ Source France Info ]: Selon Willy Ronis, ce cliché est le seul pour lequel il a demandé à son modèle de se mettre en scène. Le petit Parisien avec sa baguette dans les rues de Paris, c’est Jean Brosseron. A l’époque, en 1952, il avait 5 ans. Aujourd’hui, il se souvient comme si c’était hier que le photographe lui avait demandé de courir en sortant de la boulangerie. ″ Ravi de rendre service et de faire l’intéressant, j’ai couru avec ma baguette. Le monsieur a pris ses photos et ensuite, je suis rentré chez moi. Très fier, je l’ai dit à ma mère, mais elle ne m’a pas cru et m’a répondu : et moi, je suis la reine d’Angleterre ″ raconte, amusé, le septuagénaire.

Patrick BETAILLE, juillet 2023

Alan Schaller – Metropolis

 

Basé à Londres, Alan Schaller est un photojournaliste, spécialiste de la photographie en noir et blanc. Son travail est souvent abstrait et intègre des éléments de surréalisme, de géométrie, de contraste élevé et des réalités et diversités de la vie au quotidien. Il voue un profond attachement à l’utilisation du seul appareil numérique monochrome du marché: son Leica; raison pour laquelle la marque l’ait choisi comme ambassadeur.
Je choisi des lieux urbains de tous les jours comme arrière-plan, pour les réimaginer en utilisant une combinaison des bons sujets, de la lumière, de l’ombre, de la perspective et de la forme de l’environnement lui-même ”.

Source, infos et galeries: Metropolis

Patrick BETAILLE, juin 2023

Gijsbert Hanekroot – d’ABBA à Zappa

© Gijsbert Hanekroot: De gauche à droite: Patti Smith, Bob Marley & David Bowie

 

Photos en noir et blanc, argentiques et granuleuses car prises dans des conditions de lumière difficiles, c’est la marque de fabrique de ce photographe belge. Comme Mick Rock, Gijsbert Hanekroot a assisté à l’éveil de la scène musicale des années 1970. Il a su immortaliser ces artistes de renom qui ont changé et nourri la musique populaire. David Bowie, Lou Reed, John Lennon, Frank Zappa, Bob Dylan, Mick Jagger, Patti Smith, BB King, Led Zeppelin, Neil Young, etc., tous sont passés devant ses objectifs et se sont retrouvés figés pour la postérité de l’histoire du rock. À  cette époque, la machine musicale n’était pas aussi bien huilée qu’aujourd’hui. Il restait encore beaucoup de chose à inventer ou avec lesquelles il fallait composer. Organisation, installations, sons, lumières, représentaient d’énormes défis avec lesquels il fallait souvent composer et improviser. ″ Pendant les concerts, j’avais toujours l’intention de prendre la meilleure photo de ma vie… Ambitieux certes, mais j’ai réussi à le faire plusieurs fois, en particulier lors de représentations où les artistes allaient au-delà d’eux-mêmes… Si leurs performances étaient extraordinaires, mes photos l’étaient aussi. Des nuits que je n’oublierai jamais ″. Hanekroot a cessé d’être photographe professionnel en 1983 et depuis il a commencé à numériser ses archives qui ont donné lieu à des ouvrages consacrés à certains de ses artistes préférés: Lou Reed – Bob Marley & The Wailers – Neil Young – Patti Smith – David Bowie et From Abba to Zappa. Infos et galeries: Gijsbert Hanekroot.

Patrick BETAILLE, juin 2023

Jeremy Paige – Street Photographer

© Jeremy Paige

C’est sur la côte ouest des Etats-Unis où il vit que Jeremy Paige trouve son inspiration. Les rayons de soleil, Les palmiers, les couleurs, le photographe multidisciplinaire a aussi l’œil pour remarquer les silhouettes solitaires, les situations incongrues, le quotidien des rue. Il excelle aussi dans la mise en valeur d’effets visuels générés par l’architecture et l’environnement. La preuve en images: EatenByFlowers

Patrick BETAILLE, mai 2023

Le lundi c’est permis – Colt

©Photo: Stephan Wurth

[De Michel Audiard – Elle cause plus, elle flingue]: ″ Parle à mon colt, ma tête est malade! – Talk to my colt, my head is sick! ″

Patrick BETAILLE, mai 2023