Babas – Manuel à l’usage des Félins

 

Ce livre n’apportera rien de neuf à la plupart des chats qui d’ores et déjà savent s’y prendre avec ces grands singes dont l’incroyable habileté est souvent gouvernée par la stupidité la plus inexplicable. Par contre, il risque d’intéresser leurs domestiques et néanmoins amis humains dont l’existence est, semble t-il, rythmée par la Chosite*.

Comment séduire son humain, habitat, cohabitation et éducation, tel est le registre au travers duquel le greffier narrateur prodigue à ses semblables les règles et autres trucs et astuces pour adopter, comprendre et domestiquer son soi-disant maître. Page 36: L’humain idéal est une femelle. Elles apprennent vite et sont des nourricières plus fiables. Mais pourvu qu’il soit sensible et intelligent, un mâle peut aussi faire l’affaire. 160 pages pour ce petit manuel truffé de pertinences et d’humour. Les propriétaires de chats vont enfin comprendre que les conquérants ne sont pas forcément ceux auxquels on pense. Babas – Manuel à l’usage des félins pour dresser son humain, illustré par Andrea Ferolla, aux éditions Flammarion. Drôlissime!


* La Chosite – ″ Télécommande: Objet parasite d’un objet plus grand, la télévision, qui captive l’attention de ces créatures des heures entières. Téléphone: Objet que les primates vénèrent et dont ils ne se séparent jamais. Gilet, pull: Couches de choses qui enveloppent le corps de l’humain, obtenues à partir de plantes ou en dérobant le pelage d’autres animaux ″ .


Patrick BETAILLE, janvier 2024

In Vinyle Veritas – Astuce du Jour!

 

Quel passionné de vinyles n’a pas un jour rêvé de pouvoir écouter ses précieuses galettes n’importe où et n’importe quand, sans pour autant avoir sous la main amplificateur, enceintes et surtout, une platine. La solution existe! Quand les premiers symptômes du manque se font ressentir et que vous désirez lire un 33 tours hors de chez vous voici l’astuce ultime.

Il vous faut une feuille A4, de préférence un papier fort genre feuille de dessin, un crayon, une épingle et un peu de papier collant.


Roulez la feuille de sorte qu’elle forme un cône. Maintenez le tout dans sa forme définitive à l’aide d’un morceau de ruban adhésif, puis, transpercez le cône dans sa partie pointue en y logeant l’épingle avec un angle d’environ 45 degrés. Ceci fait, sortez votre vinyle préféré car il va falloir le faire tourner. Pour ce, insérez le crayon dans l’orifice central de la galette. Vous voilà prêt. Posez délicatement le cône et son aiguille sur le disque. De l’autre main, saisissez le crayon et faites-le tourner entre vos doigts (le disque suivra le mouvement) tout en approchant votre oreille de la partie évasé du cornet. Et voilà! À vous le plaisir d’entendre votre morceau préféré, comme par magie!


Je tiens à rassurer les allergiques au bricolage enfantin, les tourmentés du système D, ceux qui sont dotés de deux mains gauches et surtout les puristes, une autre astuce les comblera de bonheur derechef: Écouter la musique avec les yeux. Si, si! Là aussi, rien de plus facile!


Il vous suffit de vous procurez IN VINYLE VERITAS, le livre ″ étonnant et indispensable ″ de 320 pages consacré à la censure des pochettes de disques et qui évoque également les dessous des pochettes de disques les plus emblématiques de l’histoire du rock.

 
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Patrick BETAILLE, décembre 2023

François Thomazeau – Mr. Nice

Quatrième de couv: Londres 1964. Les Mods et les Rockers se battent sur les plages du sud de l’Angleterre mais Stevie Nice a mieux à faire. Les petites pilules qui permettent aux jeunes de danser toute la nuit, il en fait son commerce. Les affaires marchent pour Mr. Nice, le dealer le plus en vue du Swinging London. Mais que les Beatles ou les Who fassent partie de ses meilleurs clients ne va pas le protéger de la crise de croissance. Son succès fait des jaloux et quand les rois de la pègre londonienne – les frères Gray – décident de s’intéresser à son cas, Stevie découvre qu’il ne fait pas forcément bon être métis et homosexuel dans l’Angleterre des sixties. Le roi de la nuit va bientôt comprendre que les vrais durs ne dansent pas, ou seulement avec les cadavres…


Avec le roman de François Thomazeau, retour vers les sixties via le thème cher et déjà exploité par Pete Townsend dans Quadrophenia, son opéra rock paru en 1973: le désespoir et les errances d’une jeunesse en quête d’identité et de reconnaissance de la part d’une société alors en pleine mutation. L’ histoire débute sur fond de rivalités et de bastons entre Mods et Rockers mais cède rapidement la place aux aventures de Stevie qui, comme tout Mod* qui se respecte, roule en Vespa et apporte un soin tout particulier à sa tenue vestimentaire. Au début du moins. Rapidement, Mr. Nice se lance dans un trafic juteux de substances illicites qui devient le prétexte à une épopée bourrée d’intrigues, de méchants, de rebondissements mais aussi d’humour. Sous forme de fiction, l’intrigue se nourrit de faits réels et met en scène des personnages ayant existé à une époque rythmée par l’émergence de la Soul et du rock’n’roll. Les Who, les Kinks, Vince Taylor, les Small Faces, Stevie Wonder, James Brown, Roberta Flack Peggy Lee et les Equals sont cités. La musique est donc omniprésente, créant une ambiance qui donne incontestablement l’envie de se replonger dans l’ambiance de l’époque. Le style est agréable et l’écriture originale. ″ Je suis désolé si mon récit est un peu décousu, mais si je ne prends pas de cachets, j’ai du mal à écrire, et si j’en prends trop, ça part dans tous les sens ″. Ce sont les mots du jeune Mod* qui définissent parfaitement les errances de Stevie, le héro de ce polar musical original et very… Nice.

*Mod: Raccourci de jeune, beau et stupide (Pete Townsend).

Un grand merci à celle qui m’a offert ces 200 pages consacrées à l’histoire oubliée du jeune Mod: Lady Butterfly.

Patrick BETAILLE, décembre 2023

Herik Hanna/Charlie Adlard – Altamont

 

Après le peace & love de Woodstock, la fureur et le désastre d’Altamont! Décembre 1969. Woodstock et la vague du Flower Power ont déferlé sur la côte Est des États-Unis quelques mois plus tôt. En réponse, la côte Ouest décide à son tour de faire monter les décibels lors d’un festival qui se rêve légendaire… Les plus grandes stars de l’époque sont censées y participer, à commencer par les Rolling Stones en têtes d’affiche pour enflammer la scène.

Hors de question pour Jenny et ses potes de rater le concert du siècle ! Dans leur combi Volkswagen qui roule depuis Los Angeles, l’ambiance bon enfant fleure bon la marijuana. Peu importe si l’organisation s’annonce un peu fantaisiste, ce qui prime, c’est la musique ! 300 000 personnes sont attendues pour ce rendez-vous peace, love et rock’n’roll qui aura finalement lieu sur la piste automobile d’Altamont, en Californie du Nord. Sauf que peu de temps après l’arrivée du groupe d’amis, une première altercation éclate, ne présageant rien de bon. Si tout commence dans l’exaltation, la tension est palpable. Embauchés pour assurer la sécurité et payés en bière, les Hells Angels commencent à éloigner la foule de la scène à coups de batte et de chaîne. Tandis que Thomas escalade les échafaudages et que Matt se perd dans un trip d’acide, Leonard comprend qu’ils ne sortiront pas indemnes d’Altamont. Cela devait être un beau festival, gratuit, une célébration de l’amour et du partage. Au lieu de ça, la tragédie d’Altamont est devenue le symbole de la fin d’une époque. Charlie Adlard et Herik Hanna reviennent sur cet épisode tristement célèbre du rock en nous livrant le portrait désenchanté d’une jeunesse libre et rêveuse, marquée par la guerre du Vietnam. Illustré par le dessinateur-culte de Walking Dead dans un style vintage emprunt au pop art, ce road-movie graphique qui sonne juste se lit d’une traite, le temps d’un voyage iconique. 

Aux Éditions Glénat: 136 pages au format 21 x 29cm, couverture rigide, 19,50€. Une bande dessinée jouissive à ranger pas loin de Altamont 1969 de Joel Selvin.

Patrick BETAILLE, septembre 2023

Philippe Brossat – Streets of Los Angeles

 

Généralement, Il existe des moyens somme toute classiques – mais qui ont fait leurs preuves – pour raconter l’histoire du rock. Ce ne sont pas les biographies d’artistes ou de groupes qui manquent. Souvent accompagnées de témoignages, d’anecdotes, de faits avérés ou légendaires, avec en toile de fond les lieux, les tournées, la scène, les backstages, les maisons de disques, les studios, les amours etc; elles racontent les errances de ces musiciens qui ont nourri les pages de la musique populaire.

Philippe Brossat, lui, fait le choix de la cartographie, celle de Los Angeles, haut lieu du cinéma mais aussi temple de la culture musicale. Pour son Streets of Los Angeles, l’auteur se met en mode Guide du Routard et nous emmène visiter des endroits plus ou moins connus, théâtres d’évènements heureux, cocasses ou dramatiques, de rencontres, d’albums mythiques, de carrières fulgurantes mais aussi de déchéances qui ont marqué durablement l’histoire du rock.

La visite commence par le Continental Hyatt dans les couloirs duquel John Bonham se baladait en Harley Davidson à l’époque où Led Zeppelin en tournée louait les six derniers étages. Keith Moon et Keith Richard, eux, préféraient balancer des téléviseurs par les fenêtres; Axl Rose y cuisait des steaks au barbeuk sur le balcon de sa chambre, Jim Morrison escaladait la façade du bâtiment et Corey Taylor loupait son suicide en sautant du huitième étage. Cap sur le Château Marmont, le quartier général de quelques stars comme Robert Plant où John Belushi qui a trouvé la mort dans l’un des bungalows jouxtant le bâtiment. Quelques numéros plus loin, le London Frog, club dans lequel les Doors se produisirent sur scène pour la première fois. En route pour les studios Columbia où furent enregistrés les premiers albums des Byrds et de Buffalo Springfield; pour le Troubadour où défilèrent Joni Mitchell, David Crosby, Jackson Browne ou encore Elton John pour son premier concert sur le sol américain. Un peu plus loin, Radio Recorders. C’est là qu’ Elvis Presley a enregistré Jailhouse Rock.

Au fil des 288 pages, on passe de Laurel Canyon – où vécurent Neil Young, Frank Zappa, les Eagles et The Mamas & The Papas – aux environs de la Santa Monica Freeway où Marvin Gaye fut assassiné par son père. On peut aussi décider de flâner sur Santa Monica Boulevard là où Janis Joplin sera retrouvée morte d’une overdose dans la chambre 105 du Landmark Hotel et où Jim Morrison pissa sur le comptoir du Barney’s Beanery, bar dans lequel Quentin Tarantino écrira plus tard le script de Pulp Fiction.  Mais le visiteur est également bien accueilli dans le saint des saint, le Guitar Center sur le parvis duquel les mains de guitaristes (AC/DC, Van Halen, Motörhead, Zappa, etc;) sont imprégnées dans le ciment. Quant à Jimi Hendrix, il a carrément son effigie en façade. Sans oublier une véritable catastrophe pour le monde de la musique. Celle de l’incendie d’un entrepôt situé près du parc d’attractions Universal, hangar anonyme dans lequel étaient stockés certains masters originaux de Chuck Berry, Bill Haley, Buddy Holly, Jerry Lee Lewis, B.B. King, Police, Iggy Pop, Elton John, etc; etc. 

Truffé de tranches de vies et de références indispensables à la compréhension du monde du rock, ce trip sans Gps dans la Cité des Anges est historiquement étonnant, culturellement savoureux, et donc, nécessaire. Édité par Le Mot et le Reste, Streets of Los Angeles est actuellement diponible partout et même ailleurs.

Patrick BETAILLE, juillet 2023

 

Gijsbert Hanekroot – d’ABBA à Zappa

© Gijsbert Hanekroot: De gauche à droite: Patti Smith, Bob Marley & David Bowie

 

Photos en noir et blanc, argentiques et granuleuses car prises dans des conditions de lumière difficiles, c’est la marque de fabrique de ce photographe belge. Comme Mick Rock, Gijsbert Hanekroot a assisté à l’éveil de la scène musicale des années 1970. Il a su immortaliser ces artistes de renom qui ont changé et nourri la musique populaire. David Bowie, Lou Reed, John Lennon, Frank Zappa, Bob Dylan, Mick Jagger, Patti Smith, BB King, Led Zeppelin, Neil Young, etc., tous sont passés devant ses objectifs et se sont retrouvés figés pour la postérité de l’histoire du rock. À  cette époque, la machine musicale n’était pas aussi bien huilée qu’aujourd’hui. Il restait encore beaucoup de chose à inventer ou avec lesquelles il fallait composer. Organisation, installations, sons, lumières, représentaient d’énormes défis avec lesquels il fallait souvent composer et improviser. ″ Pendant les concerts, j’avais toujours l’intention de prendre la meilleure photo de ma vie… Ambitieux certes, mais j’ai réussi à le faire plusieurs fois, en particulier lors de représentations où les artistes allaient au-delà d’eux-mêmes… Si leurs performances étaient extraordinaires, mes photos l’étaient aussi. Des nuits que je n’oublierai jamais ″. Hanekroot a cessé d’être photographe professionnel en 1983 et depuis il a commencé à numériser ses archives qui ont donné lieu à des ouvrages consacrés à certains de ses artistes préférés: Lou Reed – Bob Marley & The Wailers – Neil Young – Patti Smith – David Bowie et From Abba to Zappa. Infos et galeries: Gijsbert Hanekroot.

Patrick BETAILLE, juin 2023

In Vinyle Veritas – Nouvelle Édition!

 

In Vinyle Veritas – Éloquence et Désaveu du Covert Art. Nouvelle étape pour le livre consacré à la censure des pochettes de disques et à la petite histoire des illustrations de 33 Tours emblématiques. Toujours en autoédition, la NOUVELLE VERSION AUGMENTÉE et DÉFINITIVE est désormais disponible. 

• 325 pages: Soit 50 de plus.
• 190 chroniques: Soit 35 de plus.
• 300 illustrations: Soit 40 de plus.

Soyez donc les bienvenus dans ce nouveau voyage au cours duquel vous constaterez que la musique s’écoute aussi avec les yeux et que, souvent, l’INTERDIT donne de la saveur et du talent au Rock.

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Patrick BETAILLE, avril 2023

Elsa Kuhn – In Felt we trust: le Livre

 

Plusieurs fois par jour je croise le facies inqualifiable du Roi Pourpre, magnifiquement brodé à ma demande par Elsa Kuhn. Alors non, In The Court Of The Crimson King n’est pas à l’honneur dans cet étonnant recueil. Qui sait? Peut être un jour dans un second volume? D’ici là il y a dans In Felt We Trust de quoi apprécier le travail à la fois minutieux et réaliste de cette artiste qui écrit de façon originale une nouvelle page de la pop culture. Plus d’une centaines de pochettes de disques – dont certaines commentées par des plumes du rock et de la littérature – revivent sous les doigts de fée de la plus rock’n’roll des brodeuses. Bien plus qu’un catalogue, ce superbe ouvrage broché de 144 pages en couleur rend hommage aux graphismes illustrant la musique qui parfois s’écoute aussi avec les yeux. La preuve: Handmade recreations for music lovers!

Patrick BETAILLE, avril 2023

 

Bizanos Culture – In Vinyle Veritas

Livre disponible en autoédition. Infos, détails et commande ici:

IN VINYLE VERITAS – ÉLOQUENCE & DÉSAVEU DU COVER ART

 

Jessica Serra – Dans la Tête d’un Chat

[4ème de couv] Si vous aviez la capacité de vous projeter dans la tête d’un chat, comment verriez-vous le monde ? Vous vous dites : à peu de choses près, pareil. En réalité, vous vivriez l’aventure la plus incroyable de votre vie. La personnalité unique du chat et ses sens exceptionnels lui permettent d’appréhender une réalité invisible à nos yeux, son intelligence et ses émotions font de lui un être à part. Voici l’expérience inédite que vous offre ce livre. En s’appuyant sur les dernières avancées en éthologie, Jessica Serra décrypte la manière dont notre compagnon apprend, perçoit le temps ou apprécie un certain type de musique. Elle dévoile ses talents insoupçonnés de thérapeute, ses facultés d’orientation phénoménales et… sa capacité à mener une double vie à l’insu de son propriétaire. À la lumière de l’histoire, vous comprendrez aussi le lien si particulier qui unit le chat et l’Homme.

Un regard inattendu, sérieux et plutôt scientifique porté sur le chat, loin des considérations futiles et des poncifs puérils qui font les riches heures des exploits félins sur la toile. Le livre en version reliée, brochée ou au format poche est disponible un peu partout et même ailleurs. 

Patrick BETAILLE, janvier 2023