Steve Albini: 1962 – 2024

 

Californien, joueur de poker, critique musical, guitariste et chanteur, Steve Albini est surtout connu pour son travail en tant que producteur. Son inventivité, son intransigeance, son éthique et sa technique du son ont fait de lui l’un des rouages essentiels du rock indépendant. Très prolifique au cours des année 80, il a notamment influencé et produit les Pixies, Nirvana (In Utero), The Jesus Lizard, PJ Harvey, Breeders et le groupe français Les Thugs (Strike). Bourreau de travail, c’est dans on studio d’enregistrement de Chicago qu’il vient de mourir d’une crise cardiaque. C’était le 7 mai, il avait 61 ans.

Patrick BETAILLE, mai 2024

Daniel Kramer: 1932 – 2024

 

Photographe américain, Daniel Kramer a capturé certaines des images les plus emblématiques de Bob Dylan dans les années 1960. Il fut notamment à l’origine des pochettes de Bringing It All Back Home et Highway 61 Revisited, tous deux parus en 1965. Il est décédé le 29 avril,  à l’âge de 91 ans. Pour en savoir plus: Rolling Stone.

Patrick BETAILLE, mai 2024

Mike Pender: 1941 – 2024

 

Ce claviériste pionnier du Mellotron avait formé les Moody Blues en 1964 avec Graeme Edge, Ray Thomas, Clint Warwick et Denny Laine (futur chanteur des Wings de Paul McCartney). En 1967, le groupe sort Days of Future Passed, le deuxième album de la formation anglaise qui contient notamment le classique Nights in White Satin. Jusqu’en 1972, sortiront six albums à succès, tous certifiés or ou platine aux Etats-Unis et en Angleterre. Le groupe se sépare à cette époque, pour se reformer en 1978 et revenir en studio. Désorienté et frustré par une orientation musicale différente, Mike Pinder part définitivement, en plein enregistrement de Octave. Il s’installe en Californie et se reconvertit dans la tech. Il était le dernier des membres fondateurs de la formation encore en vie. Sa mort le 26 avril tire définitivement un trait sur l’un des groupes majeurs du rock progressif: The Moody Blues.

Patrick BETAILLE, mai 2024

Le lundi c’est permis – Le Vélo

 


[Les Nonnes Troppo – Le Vélo]: ″ Il avait toujours plu aux femmes. Il les aimait même un peu trop et pour les fesses de ces dames, il se serait fait trouer la peau. Lorsqu’il mourût, il eut le droit, sous une autre forme, de prendre vie. Il réfléchit puis décida de renaître en vélo pour filles. Margueritte et Josiane, Evelyne et Viviane, toutes ses amies se frottant sur son épine dorsale. C’était pour lui le paradis…


Patrick BETAILLE, mai 2024

Le lundi c’est permis – Rosie

Bon Scott – AC/DC: Whole Lotta Rosie – 1977


Wanna tell you story. About woman I know. When it comes to lovin’ ,she steals the show. She ain’t exactly pretty. Ain’t exactly small. Forty-two, thirty-nine, fifty-six, you could say she’s got it all ″.

Je veux vous raconter une histoire. Celle d’une femme que je connais. S’agissant d’amour, elle vaut le détour. Elle n’est pas vraiment belle. Elle est loin d’être menue. 106 x 99 x 168, on peut dire qu’elle a tout ce qu’il faut, où il faut ″.


Patrick BETAILLE, avril 2024

Dickey Betts: 1943 – 2024

 

Dans l’ombre de Gregg (chant et claviers) et Duane (guitare), les frères Allman qui ont fondé et donné leur nom au groupe The Allman Brothers Band, Dickey Betts, chanteur, compositeur et guitariste n’en n’était pas moins l’une de ces figures emblématiques qui ont établi les fondements et popularisé les mélodies et les sonorités propres au rock sudiste. Son jeu de guitare teinté de jazz et de swing, ses solos inspirés et ses compositions ont apporté à la formation géorgienne l’originalité et le brio auxquelles les critiques et le public accordèrent d’emblée un vif intérêt. En tant qu’auteur-compositeur, Dicky Betts fut à l’origine du plus grand succès du groupe, ″ Ramblin’ Man ″, ainsi que de certaines de leurs chansons les plus connues, dont l’instrumentale et jubilatoire ″ Jessica ″. Ce titre servit de générique à ″Pas de Panique″ sur France Inter. Animée par Claude Villers, l’émission avait pour but de s’adresser aux jeunes en traitant des sujets d’actualité. Nous étions en 1972 et c’est grâce à Jessica que j’ai découvert les Allman Brothers. Dickey Betts est décédé le 18 avril à l’âge de 80 ans des suites d’un cancer pulmonaire. Hommage.

Patrick BETAILLE, avril 2024

Disquaire Day 2024 – Jet Records & In Vinyle Veritas


Le DISQUAIRE DAY c’est le samedi 20 avril!


Le Disquaire Day c’est la célébration de la Musique. Le Disquaire Day c’est la journée entièrement consacrée aux vinyles et aux disquaires indépendants. Le Disquaire Day c’est l’occasion de trouver son bonheur parmi les innombrables références que propose JET RECORDS, 18 Rue des Cordeliers à Pau. Jazz, blues, rock, pop, variété, neuf ou occasion, cd’s ou vinyles, s’agissant de plaisirs auditifs, chez Pascal, il y en a pour tous les goûts!


Le Disquaire Day c’est aussi l’occasion de rencontrer l’auteur de IN VINYLE VERITAS qui sera sur place pour présenter et dédicacer son ouvrage de 320 pages consacrées à la censure des pochettes de disques.


Patrick BETAILLE, avril 2024

SUM 41 – Heaven :x: Hell

 

Le 8 mai 2023, Sum 41 annonçait qu’il se séparerait après la sortie d’un dernier album. Nous y voilà!  Heaven :x: Hell, le skud en question est dans les bacs et, depuis janvier 2024, le groupe assure une tournée mondiale qui s’achèvera en janvier 2025 au pays de Couillu le Caribou. En la circonstance et question studio, le combo canadien n’a pas fait les choses à moitié. Un double album et 20 titres partagés à part égales sous la forme de deux thématiques. Heaven offre une collection de 10 morceaux de pop punk énergique fidèle à une identité sonore nourricière d’un succès qui n’est plus à prouver. Pour preuve Bad Mistake et Johnny Libertine aux refrains accrocheurs, comme une invite à foncer tête baissée. À l’inverse, Hell passe la démultipliée avec un heavy metal plus brut, plus sombre et plus acéré. En témoignent Stranger In These Times et surtout I Don’t Need Anyone qui déboule sur un groove de basse hypnotique pour s’achever sur solo de guitare aussi tranchant que la lame d’une guillotine.

Chaque section de ce double LP est impeccablement conçue et il est parfois difficile choisir entre le Paradis et à l’Enfer, sauf à se dire que grâce à une reprise martiale de Paint it Black l’on peut opter pour une voie alternative susceptible de fusionner l’ensemble. Tout au long de 27 années d’une carrière remarquable, les canadiens ont constamment démontré des compétences musicales solides, affirmant ainsi leur statut de groupe parmi les plus estimés et doués de leur génération. Pour un chant du cygne, Heaven :x: Hell mérite un immense respect à l’égard du savoir-faire de Sum 41 qui nous offre là un cadeau d’adieu généreux des plus estimables.

Patrick BEATILLE, avril 2024

Le lundi c’est permis – Discours

 


Winston Churchill: ″ A good speech should be like a woman’s dress: long enough to cover the subject and short enough to create interest – Un bon discours doit être comme la robe d’une femme : suffisamment long pour couvrir le sujet et suffisamment court pour susciter l’intérêt.


Patrick BETAILLE, avril 2024

Black Crowes – Happiness Bastards

 

15 ans! Certains n’y croyaient plus, d’autres les attendaient avec impatience. Si l’on fait abstraction de Croweology (une espèce de best of revisité) en 2010 et de Wiser for the Time (un double live de la tournée 2010), The Black Crowes n’avaient rien produit depuis l’excellent Before the Frost/Until the Freeze paru en 2009. Tout ceci à cause de difficultés relationnelles suivies d’un clash entre les frères Robinson. 15 ans d’attente pour pouvoir savourer ce Happiness Bastards, premier véritable album annonciateur d’un nouveau départ pour Chris et Rich Robinson. Pour ce neuvième opus studio, les américains jouent la carte de l’efficacité avec dix titres totalisant une quarantaine de minutes de classic rock qu’ils maitrisent parfaitement. Démarrage en trombe avec Bedside Manners et Wanting and Waiting, puissance au groove imparable et aux guitares entêtantes qui deviennent sublimes sur Rats and Clowns. Des cuivres et des chœurs pour un Dirty Cold Sun aux accents soul. De la slide et de l’harmonica pour un Bleed It Dry qui s’impose en tant que joyaux heavy blues. Difficile de ne pas tomber sous le charme de Flesh Wound énergique, simpliste mais tellement mélodieux et efficace. Seule exception à la règle, Wilted Rose, une ballade sur laquelle la chanteuse country Lainey Wilson vient poser sa voix. Happiness Bastards est un album couillu qui mérite que l’on s’y attarde, ne serait-ce que pour accompagner la fratrie Robinson dans leur processus de réconciliation créative.

Patrick BETAILLE, mars 2024