Black Crowes – Happiness Bastards

 

15 ans! Certains n’y croyaient plus, d’autres les attendaient avec impatience. Si l’on fait abstraction de Croweology (une espèce de best of revisité) en 2010 et de Wiser for the Time (un double live de la tournée 2010), The Black Crowes n’avaient rien produit depuis l’excellent Before the Frost/Until the Freeze paru en 2009. Tout ceci à cause de difficultés relationnelles suivies d’un clash entre les frères Robinson. 15 ans d’attente pour pouvoir savourer ce Happiness Bastards, premier véritable album annonciateur d’un nouveau départ pour Chris et Rich Robinson. Pour ce neuvième opus studio, les américains jouent la carte de l’efficacité avec dix titres totalisant une quarantaine de minutes de classic rock qu’ils maitrisent parfaitement. Démarrage en trombe avec Bedside Manners et Wanting and Waiting, puissance au groove imparable et aux guitares entêtantes qui deviennent sublimes sur Rats and Clowns. Des cuivres et des chœurs pour un Dirty Cold Sun aux accents soul. De la slide et de l’harmonica pour un Bleed It Dry qui s’impose en tant que joyaux heavy blues. Difficile de ne pas tomber sous le charme de Flesh Wound énergique, simpliste mais tellement mélodieux et efficace. Seule exception à la règle, Wilted Rose, une ballade sur laquelle la chanteuse country Lainey Wilson vient poser sa voix. Happiness Bastards est un album couillu qui mérite que l’on s’y attarde, ne serait-ce que pour accompagner la fratrie Robinson dans leur processus de réconciliation créative.

Patrick BETAILLE, mars 2024