Annonce de la part d’un restaurateur: ”Nous sommes un petit restaurant situé en centre ville. Nous recherchons des musiciens bénévoles souhaitant profiter de notre établissement pour se faire connaître et vendre leurs disques. Il ne s’agit pas d’une activité à temps plein mais simplement de l’opportunité de pouvoir se produire lors de soirées que nous pourrions organiser régulièrement si les échos étaient positifs. Artistes de jazz, pop, rock ou variété, seriez vous intéressés par la promotion votre travail? Merci de répondre rapidement”.
Réponse de la part d’un musicien: ”Je suis musicien et propriétaire d’une grande maison. Je recherche un restaurateur bénévole souhaitant profiter de mon domicile pour se faire connaître en venant cuisiner pour mes amis et moi même. Il ne s’agit pas d’une activité à temps plein mais simplement de l’opportunité de pouvoir assurer les repas lors de soirées que nous pourrions organiser régulièrement si les échos étaient positifs. Restaurateurs en cuisine familiale, traditionnelle, gastronomique ou exotique, seriez vous intéressés par la promotion votre travail? Merci de répondre rapidement”.
″Maîtrisez votre instrument, maîtrisez la musique, ensuite oubliez tout et contentez vous de jouer – Master your instrument, master the music, then forget everything and just play!″ [Charlie Parker]
Photo de FIFOU: Cover Art de Imany le disque de DINOS paru en 2018.
Merci à Philippe qui a zoomé au bon moment sur ce bel exemplaire de Photo actuellement disponible en kiosque. ″Dans son dernier numéro le magazine se transforme en DJ et mixe musique et photographie, deux disciplines artistiques qui se connaissent bien pour s’être embrassées depuis longtemps..″.(édito de Francis Dagnan et Agnès Grégroire, extrait). Entre autres, au sommaire de ce numéro 547 du mensuel, Fifou, l’homme aux 1001 covers du rap, un requiem consacré à Gainsbourg, des sujets sur le studio Harcourt, la fondation Swiss Life et le graphiste Ard Delink. On y croise croise bien sûr des artistes (Daho, M, Jean-Michel Jarre, Renaud, etc) et des photographes comme Martin Parr, Masyoshi Sukita, Pierre & Gilles ou encore William Klein. En prime, un focus sur les femmes photographes et le marché de l’art, et surtout, un magnifique hommage au photographe Richard Aujard qui nous a quittés en février 2021. C’est punchy, documenté, riche et donc indispensable pour tisser un lien entre musique et photographie. Un seul regret, rien sur la censure dont cet art de l’instant a parfois été la victime. Pas grave, pour ça il suffit de se rabattre sur In Vinyle Veritas – Éloquence et Désaveu du Cover Art.
En 1960, Lou Ottens, ingénieur de son état, prend la tête du département de développement de produits au sein de la firme néerlandaise Philips. Il y développe le premier magnétophone portable de la marque mais il trouve la technologie encombrante et trop complexe à utiliser. Il décide alors de miniaturiser le support magnétique afin qu’il puisse tenir dans une poche de veste. En 1963, il trouve la solution en insérant la bobine dans un boitier en plastique. La cassette audio était née. Plus de 100 milliards d’unités seront vendues dans le monde et, grâce à la portabilité de cet outil, l’industrie comme la culture de la musique ne seront plus jamais les mêmes. Après ce coup de maitre, Ottens devient en 1972 le directeur de l’audio au NatLab de Philips et travaille en partenariat avec Sony à la création de la technologie qui finira, quelques années plus tard, pardonner naissance au Compact Disc. L’inventeur de la K7 est mort le 6 mars 2021 à l’âge de 94 ans. Lou Ottens a toujours refusé de céder à la nostalgie. Dans une interview en 2018 il déclarait à propos de la résurgence de l’engouement pour les cassettes: ″Il y a toujours des fous qui se tournent vers le passé… S’il existe de meilleurs produits que la cassette, vous devez passer à autre chose. Je ne crois pas à l’éternité″.
Voulant s’accaparer une âme, le Diable arrive en Georgie. Il est à la bourre et espère bien conclure une bonne affaire. Quand il rencontre un gosse en train de jouer du violon, il s’installe sur une souche de noyer et s’adresse à lui: ″Gamin, laisse moi te dire un truc. je parie que tu ne sais pas que moi aussi je joue du violon. Tu te débrouilles pas mal mais je pense que je suis plus fort que toi. Si tu oses relever le défi, je te propose un marché: un violon en or contre ton âme″. Le garçon répond: ″Je m’appelle Johnny. C’est peut être un péché mais j’accepte le pari et tu vas le regretter car je suis le meilleur″. Johnny, prends ton archet et prépare ton violon car si tu gagnes, tu auras cet instrument en or. Mais si tu perds, c’est le diable qui prendras ton âme.
Le diable ouvre son étuis et dit: ″Que le spectacle commence! ″ Alors qu’il résine son archet, du feu jaillit de ses doigts et il est rejoint par une ribambelle de diablotins. Un grincement démoniaque jaillit de son violon. Ça donne ça! [solo].
Quand le Diable eut terminé, Johnny lui dit: ″C’est plutôt pas mal grand-père, mais assied toi sur cette chaise et écoute un peu″. Il se met à jouer. Le Diable baisse la tête, il se sait battu et dépose le violon en or aux pieds de Johnny qui lui dit: ″Reviens quand tu veux si tu souhaites te mesurer encore à moi! Je t’avais prévenu enfoiré, je suis le meilleur″. Et il se remet à jouer. [solo final].
Traduction de The Devil Went Down to Georgia (Charlies Daniels Band). C’était la chanson fétiche de Charlie Daniels. La légende de la musique country vient de nous quitter à l’âge de 83 ans, terrassé par un accident vasculaire cérébral.
Tonight : ″ Les portes de la nuit ne sont jamais fermées a clé. La preuve que non. Il suffisait de les pousser″ [Christophe: 13 octobre 1945 – 16 avril 2020]
″Je suis parti changer d’étoile, sur un navire, j’ai mis la voile.Pour n’être plus qu’un étranger, ne sachant plus très bien ou il allait″ [Graeme Allwright: Il faut que je m’en aille. Extrait]. Militant de la première heure, le chanteur auteur-compositeur-interprète français a toujours fait sienne la lutte contre l’injustice sociale, les inégalités et pour la non-violence. En plus de ses propres compositions, il a adapté dans la langue de Molière, les œuvres des protest singers américains (Woody Guthrie et Pete Seeger notamment), ainsi que de nombreuses chansons de Leonard Cohen. Graeme Allwright vient de décéder à l’âge de 93 ans.
Un clic sur chaque image donne accès à la chronique de l’album correspondant!
Gims vous donne des envies de suicide? Booba vous en touche une sans faire bouger l’autre? Bien que 2019 n’ait pas fait preuve de générosité du côté de ce qui s’écoute avec les oreilles mais aussi avec les pieds, le remède existe! Le choix, bien qu’assumé, est bien évidemment relatif, partial et subjectif. Il a juste pour ambition d’entretenir l’espoir que le Rock n’est pas encore mort et de prouver que, contre vents et marées, de bonnes volontés mettent beaucoup de conviction et d’énergie pour que leur passion et leur plaisir deviennent nôtres. Le débat reste entier et ouvert mais il doit obéir à une constante et une seule: ″La musique c’est comme la vie, ça se respire″ (Francis Zegut). La discothèque idéale est ici: Rock’n’Roll Bordel!
C’est Claude Deguidt, bassiste de son état, qui en ouverture de cette rétrospective évoque les groupes de Blues et de Rock qui ont animé la scène paloise au cours des années 60 à 90. Du fond de son canapé le musicien passe en revue son parcours au sein de formations telles que The Snakes, Les Chouchous, Les chenapans, Les Drifters et Caterpillar. Avec Jean Delteil, Claude évoque également The Shake’s avec Michel Chevalier qui partira plus tard rejoindre Les Variations, et… Daniel Balavoine qui partira… ailleurs. Jean-Claude Bourseau, lui revient sur Asshole Blues Band (Faut il traduire?)! qui en son temps a assuré les première parties de Vince Taylor! et Teenage head qui a joué en ouverture de Little Bob Story, Bijou, Backstage (avec Paul Personne) et Dr Feelgood. Arrive Srege Zéni (n’ayons pas peur des mots: le Rory Gallagher de l’étape!) qui retrace l’émergence de sa formation Empty Bed. Puis c’est le Rock Sudiste qui est à l’honneur avec Didier Céré et le tonitruant Abilène, le groupe qui à ″mauvaise haleine″. Un peu plus loin c’est la maman de pierre Récarborde qui raconte avec émotion les nobles errances musicales de son fils Pierre qui, après la période punk des Scumms et un séjour de 5 ans chez son frère dans l’Illinois revient pour créer, avec Franck Chandavoine, Bob Cat, un excellent duo imprégné bien sûr de Chicago Blues. Voilà pour la partie visible de l’iceberg mais c’est sans compter sur tous ces noms qui tout au long du reportage établissent un lien étroit entre les tenants et les aboutissants de la passion musicale. Des musiciens d’abord, y compris ceux qui à un moment ont partagé la même scène: Valérie Bru, Joël Lapeyre, Thierry Lasserre, Eric Bordis, Thierry Olmos, Jean Luc Poueyto, Christophe Aubin, Jean Delteil, Philippe Dumas, Christophe Gautier, Joël Tamet, Jean Pierre Médou et Jean-Michel Calléja. Des groupes évidemment: Cheese, Hot Slugs, Southern Comfort et Johnny Staccato. Des intervenants aussi: Jacques Morgantini, fondateur du Hot Club de Pau, et promoteur local du Chicago Blues Festival, Eric Delamare (producteur indépendant), Didier Marquestaut (sonorisateur), Jacques Lemaire (preneur de son) et Jean Arbus (studio d’enregistrement à Pontacq). Des lieux enfin, ceux qui parleront aux amateurs nostalgiques: Chez Régis à Gan, Le Knack à Baudreix et le Show Case à Pau. La liste est loin d’être exhaustive. Le mot de la fin revient à Nico Wayne Toussaint, cet incontournable bluesman harmonisciste chanteur qui déclare en substance: ″… Il appartient aux vivants de perpétuer la mémoire de ce qui n’existe plus.″. Voilà qui est fait et bien fait! merci à Jacques Gasser & Daniel Jeannot pour la réalisation, JackDaniel pour la production et L’écran du Son pour la promotion.