Né au Mexique en 1906, Ben-Hur Baz (1906-2003) était un artiste spécialiste du glamour et des pin-up. Il s’est fait connaître en travaillant avec plusieurs magazines de mode et surtout, avec le mensuel Esquire pour lequel il a illustré les pages centrales, participé au calendrier annuel et à la fameuse Gallery of Glamour. Élégantes et populaires, ses illustrations publicitaires pour l’industrie de la cigarette – notamment les marques Lucky Strike, Pall Mall et Kool – ont largement contribué à sa notoriété dans les années 50.
Bon sang! Mais quelle est cette moto? – What the hell! What kind of bike is this?
[HR Giger]: ″I like elegance. I like Art; a stretched line or curve. These things are very much in the foreground of my work – J’aime l’élégance; j’aime l’Art. Une ligne tendue ou une courbe. Ces choses là sont très souvent au premier plan de mon travail″.
[Raymond Chandler]: ″The artist is the only kind of person you can never meet on neutral ground. He sees nothing objectively because his own obsessions are always at the forefront of his work – L’artiste est le seul type d’individu que vous ne pouvez jamais rencontrer en terrain neutre. Il ne voit rien objectivement parce que ses propres obsessions sont toujours au premier plan de son travail″.
Très tôt attiré par tout ce qui touche à l’aviation au point d’obtenir son brevet de pilote à l’âge de 17 ans, Romain Hugault – fils d’un colonel de l’armée de l’air – est également un passionné du neuvième art pour lequel il affiche de réels talents. Après ses études à l’École Estienne, Il fait le choix de se consacrer professionnellement à la bande dessinée et de faire du pilotage son loisir prioritaire. Le Dernier Envol, Le Grand Duc, Au Delà des Nuages, l’essentiel de son œuvre consiste en bandes dessinées consacrées à l’aviation, notamment durant les deux Guerres mondiales. Également très inspiré par les pin-up de la grande époque, l’artiste est également l’auteur des trois tomes de Pin-Up Wings au sein desquels d’emblématiques objets volants côtoient d’admirables modèles en bas nylon mais pas que. Un autre série rend hommage aux femmes pilotes qui ont activement participé à l’effort de guerre de 1944: Angel Wings. Sur des scénarios de Yann, Romain Hugault illustre des scènes aéronautiques saisissantes de réalisme au cours desquelles les héroïnes sont élégamment mises à l’honneur. C’est beau, c’est chaud, ça sent le kérosène, la poudre et les charmes d’Angela sont un régal pour les yeux. ″Angel Wings n’est pas une série machiste″, déclare le dessinateur. ″Bien au contraire, le personnage principal est une femme forte qui évolue dans un milieu d’hommes, mais qui en même temps se montre fragile, avec ses sentiments et ses peines. Une bimbo à gros nichons aurait été machiste alors que là, au contraire, l’héroïne, même si elle possède des formes – grand bien lui fasse -, est une fille avec du caractère et elle le montre″. Très récemment, l’artiste vient de réaliser les illustrations d’un magnifique ouvrage de Bernard Chabbert consacré à Antoine de Saint-Exupéry: St Ex, un prince dans sa citadelle. Ça et le reste, tout est ici: Romain Hugault, site officiel. Allez-y, y’a même moyen de décapsuler une binouze!
Ancien moniteur de ski, Félix Meynet est un auteur de bande dessinée originaire de Saint-Jeoire-en-Faucigny dans les Alpes de Haute-Savoie. De ses alpages favoris, le dessinateur croque des blondes, des rousses ou des brunes, toutes plus mignonnes les unes que les autres. Il a entre autres notamment créé la série Fanfoué des Pnottas dans laquelle sévit un montagnard à l’oeil égrillard qui ne se prive pas de tourner en ridicule les touristes, mais aussi les gens du cru. ″Dieu, les femmes et la fondue″, ″Gentiane et petites Pépées″, ″Fondues Déchaînées″, Le Reblochon qui tue″, etc, racontent ainsi les facéties que le vieux Fanfoué (François en français) partage avec ses jolies amies joyeuses, sexy et désirables à souhait. Et puis dans Double M, il y a Mirabelle, une belle parisienne dans le rôle d’une journaliste insuportable. La belle aventurière frivole s’affiche dans tenues élégantes, légères et sexy, tendance sixties. Après les lingeries fines, les porte-jarretelles soyeux et les soutien-gorge pigeonnants, vient le temps des Éternels. Dans cette série qui mêle action, espionnage et romance, Félix Meynet nous initie aux plaisirs du cuir et du latex dont il affuble ses héroïnes Mira et Uma, deux sœurs jumelles nées sous le signe du… Polar!
Né en 1961, d’origine russe, Gennadiy Koufay est très tôt encouragé par son père, ingénieur, à réaliser des dessins à connotation technique. Très vite le jeune homme va laisser de côté le dessin industriel pour s’orienter par goût vers une toute autre expression, beaucoup plus artistique. En 1973, il entre à l’Ecole des Arts de Sébastopol où il va développer de réels talents dans le domaine de la décoration. Après un début réussi dans la production théâtrale, Gennadiy est nommé décorateur en chef du théâtre de Sébastopol et parallèlement il parvient à acquérir une solide réputation dans l’univers de la mode et de la publicité. En décembre 1995, il s’installe à New York, puis un peu plus tarden Floride. Là, il travaille en tant qu’artiste indépendant et réalise plusieurs projets remarquables, notamment des œuvres décoratives pour le festival Fantasy Fest de Key West où glamour, Fantasy Art et Pin-Up sont à l’honneur. Dès lors, le peintre se consacre à ce qu’il a toujours voulu faire: célébrer la féminité. Bien que son travail, souvent assez suggestif, s’adresse à un public averti, Kouflay ne tombe jamais dans la vulgarité. Élégance et sensualité sont l’apanage de bon nombre d’acryliques, de dessins ou d’aquarelles qui traduisent un amour immodéré pour les courbes féminines. De Marylin, son idole, à Vampirella, l’ambiance torride générée par chaque toile est palpable; ce qui explique certainement pourquoi le premier volume consacré son travail est sous-titré ″Heatwave″. C’est moi ou il fait chaud là tout d’un coup?…
Bordelais d’origine, Patrick Hitte a été formé à l’Ecole des Beaux Arts de Bordeaux au sein de laquelle il a adopté les techniques des aquarelles, des encres et des acryliques Aujourd’hui, son monde est peuplé de Pin-Ups grâce auxquelles il fait revivre l’imagerie glamour et hollywoodienne des années 50-60 avec des silhouettes peintes sur du contreplaqué. Grandeur nature, ses égéries sont en général destinées au monde publicitaire. Toujours délicieuses, sensuelles et rafraîchissantes, jamais vulgaires, les Pin-Ups de l’artiste sont aussi à l’honneur sur des calendriers qui égrainent le temps qui passe avec charme, humour et espièglerie. Les Éditions Paquet viennent de publier un album regroupant une série d’aquarelles et de croquis préparatoires réalisés par l’artiste sur plusieurs années de production: La French Touch. Estampillé Tome 1, cet ouvrage pourrait bien donner lieu à une suite avec laquelle il sera possible de succomber à nouveau au péché de gourmandise.
Ceux qui ont eu l’occasion de se trouver au cœur de la Death Valley, du Désert de Mojave ou bien sur les rives des Salt Flats de Bonneville, savent bien que les rayons de l’astre qui nous éclaire peuvent parfois être véritablement écrasants, accablants même. Le soleil semble faire peser sur les épaules un poids énorme au point de rendre très pénibles certains efforts.
En 2004 Murielle et Laurent Caubet se lancent dans la vinification de la production de vieilles vignes louées. Trois ans après, l’ancien poulailler dans lequel ils opèrent devient trop exigu pour recevoir les 170 hectolitres de vins de l’Escudé et c’est la grange qui se voit réaménagée en chai. D’années en années, passion et travail aidant, les résultats sont au rendez-vous. Sélection au guide Hachette des Vins en 2009, 2010 et 2011. Concours des Vignerons Indépendants avec deux blancs secs (Colombard/Gros Manseng et Petit Manseng/Sauvignon), un blanc doux Petit Manseng, un blanc moelleux Petit Manseng et un rosé cabernet Franc/Merlot. En complément de ces vins nés d’une interprétation amoureuse des fruits et de leur assemblage subtil, les vignerons de Cabidos savent à l’occasion apporter une dimension séduisante à la commercialisation de leur production. C’est le cas de cette collection Vintage au travers de laquelle le plaisir des yeux et celui des papilles se retrouvent à l’unisson. Murielle et Laurent Caubet, 220 chemin l’Escudé 64410 CABIDOS. Détails et infos: Osez l’Escudé!
Totalement méconnu mais souvent considéré comme la réponse du Danemark aux Beatles, Gasolin’, fondé en 1969 par Kim Larsen, a tout d’abord bâti son répertoire sur la langue de Shakespeare. Le succès n’étant pas au rendez vous, les musiciens décident d’enregistrer dans leur langue maternelle, touchent le jackpot et deviennent, dans les années 70, le groupe pop le plus vendu au pays de la Petite Sirène. Toujours de façon aussi anecdotique, il convient également de s’attarder sur ce qui visiblement faisait partie d’un aspect artistique cher aux danish boys. En effet, question cover art, les quatre premiers opus du groupe font clairement référence aux comics en général et aux pin ups en particulier. Leur troisième album paru en 1973, Gasolin’ 3, est illustré d’une œuvre de Tage Hansen représentant une pin up dans la plus pure tradition des maîtres du genre: Alberto Vargas, Art Farhm ou Gil Elvgren. La reproduction a été utilisée sans l’autorisation de l’artiste qui quelque temps plus tard a donné son consentement moyennant 2 exemplaires du LP en question. Étonnant non?! Plus étonnant encore, en 2010 un vote des auditeurs de la Danish Broadcasting Corporation a donné lieu à l’émission d’un timbre; la pochette originale du disque en est le motif. Sexy Linda!
C’est évident! Sarah Brand aime les bagnoles; les Porsches en particulier mais, de manière générale, les racées, celles qui ont de la gueule, du chien et, sous le capot, le mordant qui va avec. Harley, Triumph, Ducati ou Norton font aussi partie des domaines de prédilection de l’artiste. Les bécanes font souvent l’objet de mises en scène dans lesquelles de belles amazones sont à l’honneur. Sans être des Pin Up au sens propre du terme, les filles peintes par Sarah restent résolument campées dans l’élégance d’un charme éloquent. Quel que soit le sujet, la technique du pinceau et le traitement de l’ambiance donnent à l’expression de l’ensemble des œuvres un style urbain des plus attrayants. Et lorsqu’il s’agit de capter l’atmosphère bariolée de New York où les taxis jaunes règnent en maîtres, les couleurs éclatantes prennent réellement toute leur dimension. Pour en savoir plus, le travail de Sara Brand est visible Ici et Là!