[Extrait]: Qu’on le veuille ou non, Born to Be Alive possède quelque chose d’universel. Né en France d’un père espagnol et d’une mère austro-italienne, Patrick Hernandez compose la chanson alors qu’il fait encore partie de PPH (Paris Palace Hotel), un trio qui œuvre sans succès dans le glam du milieu des années 70. À cause de ce manque de reconnaissance et d’une débâcle amoureuse, il songe un temps à abandonner la musique.
C’est alors que le producteur belge Jean Vanloo lui propose de venir travailler avec lui et d’enregistrer son titre – initialement une ballade – en mode disco… Enregistré et mixé en Belgique, le single sort en novembre 1978 sur le label français Aquarius et rencontre un énorme succès, d’abord en Italie où il est certifié disque d’or. La chanson se répand ensuite comme une traînée de poudre dans toutes les discothèques européennes et finit par atteindre les côtes américaines. C’est d’ailleurs dans le contexte d’une tournée promotionnelle aux USA que Jean Vanloo auditionne à New York les danseurs qui devront accompagner la star pendant les shows. Parmi ceux qui prétendent à intégrer la chorégraphie, une certaine Louise Veronica Ciccone – pas encore Madonna mais déjà capricieuse – qui ne sera pas retenue.
Porté par un engouement planétaire pour son tube, Patrick Hernandez devient multimillionnaire en quelques mois et n’effectue ses déplacements qu’en jet et limousine. À chaque apparition en public il parade devant des foules immenses en version dandy, costume trois pièces et canne à la main pour délivrer son message…
″ Je préfère avoir vendu 27 millions de disques d’un coup plutôt que d’en avoir vendu 1 million par an pendant 27 ans ″ déclarait-il dans une interview ; tu m’étonnes ! Souvent invité sur les plateaux de télévision du monde entier, il ressort régulièrement sa panoplie pour participer à des tournées nostalgiques (Stars 80) en hommage à un temps que les moins de 30 ans n’ont pas pu connaître.
Remets une pièce dans le Juke Box! 
Patrick BETAILLE, mai 2023
