The Velvet Underground – 1969 Live With Lou Reed

 

[Extrait]: C’est le deuxième opus live du Velvet Underground. C’est aussi le premier disque du groupe à être sorti après sa dissolution en 1973. L’album a été enregistré en 1969, lors d’une tournée de 70 dates à travers l’Amérique du Nord et le Canada… Ce témoignage a bien failli ne pas voir le jour, le guitariste Sterling Morrison s’opposant à la sortie d’un enregistrement qu’il juge nuisible à la notoriété du Velvet. Détenteur des droits et seul maître à bord depuis ses succès en solo, Lou Reed passe outre et confie les bandes à Mercury Records qui, après mixage, publie les enregistrements des 17 titres sous la forme d’un double LP en septembre 1974. Le cover art imaginé par le designer Ernest Thormahlen se retrouve bloqué à la frontière espagnole, contraignant la maison de disque à masquer la culotte en dentelles que laisse entrevoir une jupette trop mini… La mention ″ Con las versiones originales ROCK AND ROLL – SWEET JANE – LISA SAYS – FEMME FATALE ″ est imprimée au recto de la pochette. En procédant à une fouille minutieuse, les autorités franquistes découvrent une dose de chnouf et procèdent à sa confiscation immédiate. De fait, Heroin – l’un des titres majeurs de l’album – est désespéramment absent de l’édition hispanique….0


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Patrick BETAILLE, septembre 2023

Andy Warhol – The Velvet Underground & Nico

 

[Extrait]: Voilà un album qui a la banane ! À la fin des sixties, le Velvet Underground joue souvent au sein de la Factory d’Andy Warhol. L’artiste, subjugué par les prestations du groupe, décide de produire le premier album de Lou Reed et John Cale, accompagnés au chant par une actrice mannequin allemande : Christa Päffgen, dite Nico. The Velvet Underground & Nico est commercialisé le 12 mars 1967 et c’est bien le nom du peintre et non celui du groupe qui est mis en avant. À l’époque Warhol ne se contente pas que de la production ; c’est aussi lui qui s’occupe de l’élaboration de la pochette. Pour ce, il fait appel au designer Craig Braun afin de développer les moyens techniques nécessaires à la mise en œuvre du concept dit de La Banane. L’idée consiste à coller un sticker qui, une fois ôté, laisse apparaître une banane rose à connotation phallique. ″Peel slowly and see″ (épluche lentement et mate). La rumeur prétend même qu’ il y aurait du LSD dans la colle du sticker. La distribution de l’album illustré par cette allégorie se prolonge jusqu’en 1971. Par la suite, c’est une simple impression du motif qui, de fait, entraîne la disparition de l’autocollant et donc, du fruit rose. Au dos de la pochette, un cliché du danseur Eric Emerson, une autre figure de la Factory. L’image, exploitée sans autorisation, déclenche une action en justice de la part de l’intéressé. Verve Records doit retirer le disque de la vente pour le ressortir en juin sous une autre forme. La photographie incriminée est alors masquée par un encart : ″ The Velvet Underground and Nico produced by Andy Warhol ″.

Patrick BETAILLE, mai 2022


L’intégralité de la chronique est à retrouver dans le livre:

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