Nine Eleven – Les Interdits du Rock

 

Le 11 septembre 2001. Les attentats ayant entrainé la destruction du World Trade Center, ont été l’un des jours les plus tragiques de l’histoire de l’humanité.
Même si images, débats, polémiques diverses et variées sur fond de théories parfois complotistes ont peu à peu cédé la place à une routine quotidienne salvatrice, personne n’a oublié ce qui s’est passé ce jour-là.

Trois jours après la catastrophe, la société Clear Channel Communications fait parvenir à plus de 1100 radios nationales une liste de chansons dont la diffusion est jugée inappropriée compte tenu du contexte. Ainsi, ce listing comprenait des titres qui, de près ou de loin, faisaient référence à la violence, la guerre, les armes, la mort mais aussi aux avions, aux collisions et au… ciel.
Plus de 160 chansons se retrouvent bannies du jour au lendemain, souvent de manière absurde et sous couvert de prétextes aberrants, farfelus ou illogiques. Ainsi, d’après Clear Channel, What a Wonderful World de Louis Armstrong se retrouve censurée car trop joyeuse par rapport au désastre (Si, si!). Walk like an Egyptian des Bangles, interdite car son titre fait référence à un pays du  Moyen-Orient.
Bien évidemment, certains groupes à la réputation déjà sulfureuse n’échappent pas à la vindicte moraliste. AC/DC et ses  Shot Down in Flames, Shoot to Thrill, Highway to Hell, TNT et Hell’s Bells. Knockin’ on Heaven’s Door par Bob Dylan et Guns’ N’ Roses, Rock the Casbah des Clash, Stairway to Heaven de Led Zeppelin ou encore Jump de Van Halen. Quant à Rage Against the Machine, c’est tout le répertoire du groupe qui est condamné car globalement trop critique vis à vis de la société américaine. 

Prémonition? Live Scenes from New-York,  le triple album live de Dream Theater, sort le jour même des attentats. Sur la pochette, une pomme en feu ceinte de barbelés. En arrière plan, Manhattan,  ses Twin Towers et sa statue de la Liberté. Le disque est aussitôt retiré de la vente pour être réédité. Le logo du groupe viendra remplacer la Big Apple embrasée.


L’intégralité de la chronique est à retrouver dans le livre:

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