[Extrait]: Le 20 janvier 1965, The Byrds entrent aux studios Columbia de Los Angeles. Trois voix s’accordent à merveille, celles de Roger McGuinn, Gene Clark et David Crosby. Fasciné par les Beatles, le trio met au point sa propre version d’un titre de Bob Dylan apparue sur son album Bringing It All Back Home et sorti la même année : Mr. Tambourine Man. Électrisée par les guitares de McGuinn et Crosby, cette version n’intègre que le deuxième couplet de l’originale qui en comporte cinq. Columbia est emballée par la démo – véritable synthèse entre le folk du ″ Zimm ″ et la pop des ″ Fab Four ″ – et signe le groupe immédiatement. La maison de disques fait appel au Wrecking Crew, une équipe de requins de studio (entre autres, Leon Russel au piano), pour assurer le coup. Seul McGuinn a le droit de faire sonner sa Rickenbacker 12 cordes…
Beaucoup interprètent les lyrics comme un hymne à la drogue évoquant les premières prises de LSD de Dylan. Le ″ Tambourine Man ″ serait un trafiquant de drogue et ″ play a song for me ″ signifierait donne-moi un joint. Théorie basée sur le fait que les paroles de chansons étaient à l’époque sous surveillance étroite et souvent censurées. Les musiciens s’ingéniaient donc à délivrer des massages sur des sujets sensibles en utilisant des codes souvent alambiqués…
Enregistré en janvier 1965, le single atteint la première place du Billboard Hot 100 peu de temps après sa sortie en single le 12 avril. Mr. Tambourine Man a chamboulé le monde de la musique, convaincu Dylan de passer à l’électrique, et surtout, installé le groupe californien au pinacle d’un genre nouveau : le folk-rock…
L’intégralité de la chronique est à retrouver dans le livre:
IN VINYLE VERITAS – REMEMBER THE SIXTIES 
Patrick BETAILLE, juillet 2023
