Tana Douglas – Loud

© Screenshot from tanadouglas.com

 

C’est écrit sur la couv! Tana Douglas est tout simplement la première femme roadie au monde. Elle a à peine 16 ans lorsqu’elle quitte la maison, abandonne ses études et part sur la route. Elle découvre Janis Joplin et l’album Cheap Thrills. ″ Joe Cocker, Marvin Gaye, les Beatles, Les Stones et Cat Stevens étaient géniaux, mais Summertime c’était de l’émotion à l’état brut. Enfin quelqu’un qui parlait à mon cœur. Wow! Quelle nana! ″. 

Rencontres, festivals, acides, la jeune rebelle finit par rejoindre l’équipe technique de l’équilibriste sur fil français Philippe Petit, de passage en Nouvelle-Galles. Retour au bercail après un bref séjour en prison pour possession de drogues et nouvelle escapade pour Melbourne où elle décroche un job chez AC/DC. Elle devient membre à temps plein de l’équipe juste après l’arrivée de Bon Scott fin 1974. Pendant deux ans, Tana participe à de nombreuses premières du groupe: première apparition télévisée, premiers disques et premières tournées au cours desquelles elle s’occupe du montage des scènes, du son, des lumières et de l’intendance. It’s a Long Way to the Top!

Loud est un témoignage fascinant sur le fonctionnement du combo des Frères Young à ses débuts mais pas que. Tout au long des 350 pages du livre, Tana évoque l’exaltation des tournées laborieuses et parfois surréalistes dans un monde exclusivement masculin et pas encore secoué par le mouvement #Metoo [Tana: ″ Peu importe qu’elle soit la meilleure à son poste, une femme devra toujours faire ses preuves ″]. Qu’il s’agisse d’accompagner Iggy Pop à travers l’Europe, de grimper dans les cintres alors qu’elle est enceinte de sept mois, de boire des shots de Jack Daniel’s avec Bon Scott dans les coulisses de Wembley, ou d’enfiler un costume sur mesure pour s’occuper des lumières d’Elton au château de Windsor, l’auteure a tout fait. Elle a aussi bossé pour Joan jett, Deep Purple, Iron Maiden, Lenny Kravitz, Ozzy Osbourne, Pearl Jam, Red Hot Chili Peppers, Status Quo, The Offspring, Police, les Who et bien plus encore ! Let There be Rock!

L’ouvrage (en anglais) est bien plus qu’un hommage à la vie de roadie. Il offre un aperçu captivant des coulisses de la scène rock des années 70 à 90. Mais au-delà de la frénésie des tournées, des extravagances des artistes et des excès en tous genres, Tana Douglas dévoile aussi les hauts et les bas d’un parcours personnel qui débute par une enfance difficile. Vulnérabilité, isolement, problèmes de couple ponctuent trente années de passion passées sur les routes et brillamment illustrées d’anecdotes savoureuses sur le rock en version live. Indispensable!

Un sujet de Philippe Lageat – interview en français réalisée le 4 mars 2021 pour Rock Hard: She is the Road Crew.

Loud le livre. Éditeur : ‎ ABC Books (fév. 2021) – Langue : ‎ Anglais – Broché: ‎ 352 pages – 19 €

Patrick BETAILLE, avril 2025

Philip Morris – It’s a Long Way

© Screenshot from tanadouglas.com

 

[Source – Tana Douglas]: Né en Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, Philip Morris a débuté sa carrière de photographe à Sydney dès l’âge de 15 ans. À la fin des années 1960, il devient photographe pour Go-Set, la première publication nationale australienne consacrée la musique populaire. Philip s’est rapidement retrouvé à shooter les musiciens qu’il admirait en tant que fan. Il a ainsi immortalisé la toute première prestation professionnelle d’AC/DC et a continué à photographier le groupe pendant plusieurs années. Morris a également photographié pratiquement toutes les superstars internationales de passage en Oz-tralia, notamment Led Zeppelin, Pink Floyd, Paul McCartney, les Rolling Stones, Frank Zappa, Yes, les Jackson 5 et bien d’autres.

Sur 220 pages, It’s A Long Way, le livre paru en 2015, rassemble le travail du photographe capturant l’âge d’or de la musique australienne sur la période 1969-1979. Malheureusement il va vous falloir vous équiper de bottes et de frontale pour explorer le marché de l’occase et, avec un peu de chance, trouver From ACCA-DACCA to Zappa. L’ouvrage est épuisé! 

 

© Photo: Malcolm Young – By courtesy of Philip Morris

AC/DC – Au Bloc!

©Arctic-Images

 

Des tests scientifiques révèlent que les chirurgiens améliorent leur précision et leur rapidité avec du hard rock en fond sonore, du AC/DC en particulier. L’étude très sérieuse, publiée dans Langenbeck’s Archives of Surgery, s’est concentrée sur deux genres musicaux emblématiques : le hard rock d’AC/DC et la musique des Beatles. Les morceaux des australiens, tels que T.N.T. et Highway to Hell, ont montré des effets particulièrement significatifs. Les chirurgiens réalisant une coupe de précision ont vu leur temps d’exécution passer de 236 secondes à 139, soit une réduction de 41 %. La précision des gestes a également augmenté de 5 %. Selon Cui Yang, le directeur de recherche: ″ Pour le hard rock, l’effet positif était particulièrement perceptible lorsque la musique était jouée à fort volume. Il est possible que la rythmicité élevée de la musique fournisse un tempo pour maintenir la vitesse de la performance et ainsi améliorer les tâches ″. Source et détails: Santé Magazine.


Actualité de dernière minute: Des tests récents lors d’interventions réalisées avec des chansons de Ayana Nakamura et de Gims en guise de musique d’ambiance ont eu des conséquences inattendues et désastreuses. Alors n’oubliez pas! Avant de monter sur le billard, pensez à demander à votre chirurgien ce qu’il écoute pendant qu’il opère. Votre santé mentale, et peut-être votre vie, en dépendent!


Patrick BETAILLE, décembre 2024

Le lundi c’est permis – Rosie

 


Bon Scott – AC/DC: Whole Lotta Rosie – 1977


Wanna tell you story. About woman I know. When it comes to lovin’ ,she steals the show. She ain’t exactly pretty. Ain’t exactly small. Forty-two, thirty-nine, fifty-six, you could say she’s got it all  – Je veux vous raconter une histoire. Celle d’une femme que je connais. S’agissant d’amour, elle vaut le détour. Elle n’est pas vraiment belle. Elle est loin d’être menue. 106 x 99 x 168, on peut dire qu’elle a tout ce qu’il faut, où il faut ″.


Patrick BETAILLE, avril 2024

Danger – Pericolo – Hazard – Gefhar – Peligro !

 
BREAK THE GLASS IN CASE OF EMERGENCY!

Patrick BETAILLE, janvier 2023

Philippe Margotin: AC/DC de 1973 à 2023

 

Si à 50 ans tu n’as pas ton livre sur AC/DC c’est, soit que tu vis dans une grotte, soit que le rock tu t’en tapes comme de ta première tétine, soit enfin que tu connais le sujet sur le bout de tout ce que tu veux. Un putain d’anniversaire pour une putain de formation qui, depuis désormais un demi-siècle, occupe le top du décrassage de cages à miel dans l’histoire du rock. Dernier hommage en date, celui rendu par Philippe Margotin: AC/DC – Le Groupe, les Albums, la Musique. Romancier, chroniqueur, directeur de collections, l’auteur a écrit bon nombre de biographies dont celles de Johnny, Amy Winehouse, U2, Bashung, Radiohead, Polnareff, Police, Who, Rolling Stones et Muse. Il a également commis avec Jean-Michel Guesdon une série d’ouvrages intitulée La Totale (Editions EPA) dans laquelle des œuvres musicales sont décryptées et analysées. Les productions des Beatles, Bob Dylan, Pink Floyd, Led Zeppelin, Jimi Hendrix etc, y sont ainsi passées à la moulinette afin de comprendre comment leurs auteurs ont définitivement marqué l’histoire de la musique.

Ce livre célèbre un demi-siècle de AC/DC. Il revient sur un formidable parcours qui a commencé en 1973 avec les premiers pas dans les clubs de Sydney avec le chanteur Dave Evans, la création du style AC/DC avec Bon Scott au chant, Angus et Malcolm Young aux guitares, Mark Evans puis Cliff Williams à la basse et Phil Rudd à la batterie, enfin, la consécration planétaire avec Brian Johnson et avec Back In Black, l’un des albums les plus vendus de toute l’histoire de l’industrie du disque″ [Source: Éditions Glénat]. Ouais bon, une bio de plus me direz vous. Ce à quoi je réponds to de go et sans sourciller: et pourquoi pas! Peut-être n’avez vous pas dans votre bibliothèque le AC/DC Tours de France 1976-2014 (Ed Point Barre 2014) de Philippe Lageat & Baptiste Brelet, un monument de 712 pages retraçant le parcours du groupe dans l’hexagone. Peut-être êtes vous passé à côté de l’indispensable AC/DC High Voltage Rock n Roll (Ed Chêne 2011) que Phil Sutcliffe a consacré à la bande à Angus. Alors c’est le moment! Vous les avez? Eh bien remettez en une couche avec ce dernier ouvrage! Cela prouvera que vous êtes un inconditionnel et qu’à ce titre, repartir en enfer avec la bande aux frères Young ne vous fait même pas peur. En outre, néanmoins, cependant et de toutes façons, une bio n’est jamais définitive, à fortiori quand les grands énervés du rock tournent encore. Pis, Nowel n’est pas si loin non? Pour en savoir plus: Éditions Glénat.

Patrick BETAILLE, novembre 2022

ACDC – Highway to Hell

Je roule sur l’autoroute vers l’enfer. Pas de signaux STOP, pas de limitation de vitesse. Rien pour me ralentir. J’y vais. C’est l’heure de la fête, mes amis seront là aussi. Hé satan?! Je paye mes dettes en jouant dans un groupe de rock. Maman?! Regarde moi! Je suis en route pour la terre promise″.

L’on prétend souvent que ce texte évoque le ressenti d’Angus à l’égard des tournées de AC/DC: ″C’est un enfer quand des heures durant t’es enfermé dans un car où règnent les odeurs de sueur et de chaussettes sales″. En 2009 Brian Johnson prétendait dans la presse que le texte avait été écrit dans le bus, celui avec lequel il fallait une éternité pour se rendre de Melbourne ou de Sydney à Perth. ″Quand vous roulez très longtemps et que le soleil couchant ressemble à une boule de feu, Il n’y a rien d’autre à faire que se palucher ou jouer aux cartes. C’est au cours de l’un de ces périples que Bon a pondu les paroles″. L’idée est là, certes, et ça se tient. Mais que nenni! La véritable origine de l’histoire de cet autoroute vers l’Enfer je vais vous la conter céans. Je la tiens d’un mien ami qui – quand il parvenait à rester à jeun plus de 24 heures et entre deux missions d’intérim en tant que chien policier – exerçait les professions enviées d’inséminateur de kangourous et d’organisateur de courses de koalas. C’est ainsi qu’au fin fond de la ″ Down Under Land ″ il eut l’occasion de rencontrer feu Ronald Belford Scott – chanteur de son état – qui lui dévoila la vérité. De source sûre donc, il s’agit en réalité d’une voie nationale australienne, la Canning Highway, celle qui relie la banlieue de Perth et le port de Fremantle. À mi-chemin, un hôtel et son pub – The Raffles – réputé à l’époque pour son ambiance rock aussi chaude que les nanas du coin. Un endroit que fréquentait assidument Bon Scott. Il logeait pas loin et s’y rendait régulièrement en pèlerinage pour se taper bon nombre de… tartines de houblon et rasades de jus de malt avec ses potes. Si vous voulez du sang, en voilà! À l’approche du lieu, au sommet d’une côte et avant un plongeon dans une descente abrupte, une intersection au niveau de laquelle, alcool et vitesse aidant, beaucoup de fêtards ont été envoyé ad patres. De triste réputation, la route fut donc surnommée la Highway to Hell.  

Paroles simplistes, chant en mode chat écorché, guitares assassines, rythmique métronomique et chœurs à l’unisson sur le refrain. La recette est imparable. Avec If You Want Blood (You Got it) en face B, le single est publié le 27 juillet 1979 en Australie, en même temps que l’album du même nom qui sortira le 3 août dans le reste du monde sur le label Atlantic, avec à la clef des ventes à hauteur de 7 millions d’exemplaires. En janvier 1980, un concert de la tournée Highway to Hell a lieu à Southampton en Angleterre. Ce sera la dernière apparition sur scène de Bon Scott qui mourra le 19 février.


👉 Remets une pièce dans le Juke Box!👈


Patrick BETAILLE, octobre 2022

AC/DC – Power Up

On ne peut pas dire que ces dernières années se soient déroulées sous les meilleures auspices dans le milieu du power rock australien. Des problèmes d’auditions chez Brian Johnson, certains déboires judiciaires pour Phil Rudd et surtout le décès de Malcolm Young ont imposé un sérieux coup d’arrêt aux activités de la bande à Angus. Mais, contre vents et marées, AC/DC revient avec un dix-septième album: Power Up! Six ans se sont écoulés avant pouvoir écouter le successeur du dispensable Rock or Bust et c’est sans surprise que le verdict tombe. Les guitares aux rifs puissants, les rythmiques imparables, la voix éraillée de Brian Johnson, le gros son, les chœurs omniprésents (trop?), tout est là. Tous les titres sont bâtis selon la même formule, celle qui depuis trente ans nourri les fans des australiens. Produit par Brendan O’Brien et enregistré aux Warehouse Studios de Vancouver, Power Up est à inscrire au registre des accomplissements honorables d’AC/DC, sans pour autant flirter avec le niveau d’un Highway to Hell ou de Back in Black. Qu’espérer de plus? Pas grand chose de la part d’un groupe honnête qui – avec des hauts et des bas – n’a jamais changé de stratégie et apprécier à leur juste valeur – et même avec un arrière goût de déjà entendu – des titres tels que Realize ou Demon Fire. Se réjouir enfin d’un retour sur lequel peu de headbangers auraient misé 1 kopeck.

Tracklist: 1 – Realize: 3.37. 2 – Rejection: 4.06. 3 – Shot in the Dark: 3.06. 4 – Through the Mists of Time: 3.32. 5 – Kick You When You’re Down: 3.10.  6 – Witch’s Spell: 3.42. 7 – Demon Fire: 3.30. 8 – Wild Reputation: 2.54. 9 – No Man’s Land: 3.39. 10 – Systems Down 3.12. 11 – Money Shot: 3.05. 12 – Code Red: 3.31.

Patrick BETAILLE, novembre 2020

Eric McFadden – AC/DC Acoustic Tribute

Eric McFadden AC/DC acoustic tribute

 

Certes, la parodie de la jaquette du POWERAGE d’AC/DC pourrait donner envie à un cul de jatte de prendre ses jambes à son cou. Surtout pas! Tout est dans le titre. Contre toute attente, le maître incontesté du Gipsy Blues se livre à un exercice quelque peu inattendu. Le guitariste américain nous offre une relecture blues de la puissance de feu du combo australien et il offre à son interprétation acoustique des arpèges, de la slide, du Jazz et même parfois des accents hispanisants. La superposition de sa voix chaude façon Tom Waits à jeun, parfois accompagnée de chœurs féminins, de tambourin, de mandoline ou de violon, ajoute du feeling et du sublime à l’intensité de son jeu de guitare. Fallait oser! L’album s’ouvre sur un Hells bells superbement métamorphosé et se termine par un Ride On aux accents gospel. Entre les deux? Rock’n’roll damnation, Girls got rhythm, une sublime version jazzy de Have a drink on me,  et un You shook me all night long en version ballade brumeuse. Et puis il y a Beatin’ around the Bush, It’s a long way to the top, Sin city, Kicked in the teeth et bien sûr un Whole lotta Rosie survitaminé. Ce disque est une gageure incroyable, une  énorme surprise, une bouffée d’air pur et une baffe dans la gueule qui prouve si besoin en était que Eric McFadden est un fabuleux guitariste au mieux de sa forme quand il assène le blue grass déjanté et techniquement époustouflant de Beatin’ around the bush!

Patrick BETAILLE, décembre 2018

AC/DC – Nouvel album studio?

AC/DC nouvel album

De source sérieuse provenant de l’entourage du groupe, AC/DC serait en train de travailler sur un nouvel album. Angus Young aurait déjà sélectionné des titres mis de côté dans les années 2000 mais exclusivement composés et joués avec son frère Malcolm décédé en 2017Rien n’a filtré quant à la date de parution du successeur de Rock or Bust mais apparemment  Phil Rudd, Cliff Williams et même Brian Johnson (un temps écarté suite à de graves problèmes d’audition et remplacé en tournée par Axl Rose) seraient en train d’enregistrer et de mixer au Warehouse studios de Vancouver.  Affaire à suivre…

Patrick BETAILLE, septembre 2018