Fête des voisins – Je t’aime moi non plus!

© Chimulus

 

Selon une étude, moins de 21% des Français participent à la fête des voisins. 84% des personnes avouent avoir déjà connu des soucis au sein de leur environnement social. Principales sources de conflits: les nuisances sonores (40%), les problèmes de clôture (14%), les contentieux liés aux animaux (12%) et ceux relatifs au stationnement (10%). si vous faites partie des 6% qui avouent avoir déjà fantasmé sur leur voisin(e), tentez votre chance. C’est l’occasion d’intégrer les 24% non évoqués par l’enquête ou de figurer à la rubrique faits divers.

Sinon, plutôt que de prétendre mettre fin aux discordes à grand renfort de sangria tiède, de taboulé gluant et de brochettes calcinées, fuyez l’apéro palier ou le frichti mitoyen. Au pire, inspirez-vous de Kim Jong-un. Profitez du rassemblement festif pour exprimer votre ressentiment en balançant sur vos voisins du sud ou d’ailleurs des ballons de… merde. 

Patrick BETAILLE, juin 2024

 

Fête des voisins – Volens Nolens!

20 ans de Fête des Voisins

 


[Fabrice Luchini – Acteur]: ″ Je me passionne pour mon immeuble, tant qu’on n’y fait pas de fêtes de voisins


 

Aujourd’hui 24 mai, on célèbre les 20 ans de l’Événement à la gloire du Vivrensemble: La Fête des voisins! A l’origine de ses réjouissances, un certain Atanase Périfan, conseiller municipal UMP de Paris XVII, qui avait lancé l’idée en 1999. Ainsi va la vie dans notre société désormais ponctuée de réjouissances à date fixe qu’il ne faut manquer sous aucun prétexte. La tranquillité est à ce prix: suivre le mouvement, se fondre dans la masse, faire une croix sur son émancipation, renier son particularisme. Volens nolens! Qu’on le veuille ou non, faire ainsi bonne figure en participant à un grand moment de convivialité sensé créer ou rétablir le lien social. Certes, en boycottant ce raout, on ne sera pas publiquement vilipendé mais il ne faudra pas s’étonner d’acquérir dans le quartier une réputation honteuse de mauvais coucheur et d’asocial.

Patrick BETAILLE, mai 2019