[Extrait]: Au début des années 60, Paul Gadd enregistre plusieurs titres sous le pseudonyme de Paul Raven. Sans aucun hit, lâché par plusieurs maisons de disques, le chanteur change de cap et se produit un temps en tant que chanteur dans l’orchestre d’un producteur, Mike Leander, avec lequel il se lie d’amitié. Après un séjour en Allemagne, Raven revient à Londres en 1968 pour retenter sa chance, en vain…
Profitant d’une session studio vacante suite au désistement de David Essex, les deux compères travaillent ensemble sur un morceau basé sur un rythme hypnotique ponctué de claps de mains et de chœurs incantatoires scandant : ″ rock and roll ! ″ dans une première mouture et ″ hey ! ″ dans une deuxième…
Finalement le single Rock and Roll Pt. 1 & 2 sort en double face A en 1972, attribué en l’état à Gary Glitter. Brillant n’est-il pas ?! Aussi brillant que le glitter rock auquel il rend hommage à grand renfort de maquillages, de paillettes, de tenues extravagantes et de platform boots qui, lors des promos, illuminent des émissions telles que Top of the Pops. L’une des plus grandes attractions du moment devient dès lors la source d’un énorme succès auprès de la jeunesse…
Mais la mode s’essouffle. Glitter aussi. En 1975 il part à l’étranger. En deux ans il claque tout ce qu’il a gagné. Déclaré en faillite, il pète les plombs et se retrouve impliqué dans plusieurs histoires de mœurs. Il tente un retour dans les années 80 mais la justice commence sérieusement à s’intéresser à son cas. Plusieurs enquêtes déboucheront en 1997 sur une condamnation à 4 mois de prison pour détention de données à caractère pédopornographiques… En 2012, alors que des scandales de pédophilie impliquant des vieilles gloires du show-biz secouent le Royaume-Uni, il est arrêté pour avoir sexuellement agressé un certain nombre de jeunes filles au cours de années 70 et 80. Au bout du compte, le pervers est condamné à 16 ans de prison ferme en 2015…
Remets une pièce dans le Juke Box! 
Patrick BETAILLE, mai 2023
