L.A. Guns – Leopard Skin

 

En ce printemps 2025, L.A. Guns, les vétérans du sleaze rock californien nous gratifient de leur quinzième album studio. Leopard Skin témoigne de pas loin de 40 années de bons et loyaux services au cours desquelles le groupe a toujours fait preuve d’une énergie sans faille pour entretenir la flamme d’un heavy rock simple et efficace. Les dix titres de ce nouvel album – le quatrième depuis le retour aux affaires des membres fondateurs Phil Lewis (chant) et Tracii Guns (Guitare) – offrent une ambiance baignée à la fois de nostalgie et d’inventivité. Dès le premier morceau, Taste It, on retrouve avec plaisir la signature sonore qui a fait la renommée du quintet de Los Angeles: des riffs tranchants, une rythmique entraînante et la voix puissante de Phil Lewis. Lucky Motherfucker vient confirmer la tendance en y ajoutant à mi-course une touche funky et un break étonnant d’originalité. Pas de baisse de régime avec The Grinder, Intense et crasseux avec ses solos de slide. Hit And Run est un mid tempo moins bourrin mais irrésistible. Rien à voir toutefois avec le déjanté Don’t Gimme Away. Lui aussi en mode mid tempo, I’m your Candy Man précède l’étonnant Runaway Train [Rien à voir avec le titre de Soul Asylum – NDLR], une incursion country and western acoustique. Follow The Money s’inscrit dans la lignée des classiques du hard rock avec guitares en veux-tu en voilà et déclamations voraces. Dans la série  » on sait faire aussi des ballades  » c’est le moment de The Masquerade. Intro acoustique, profusion de cordes avant que ne débraque la fée électricité et ses lignes mélodiques dans la plus pure tradition power ballad des eighties. Avec If You Wanna, l’album s’achève comme il a commencé; avec le même punch.

Même s’il ne bouscule pas les codes, Leopard Skin est l’occasion d’apprécier l’honnêteté et l’efficacité de ces Guns encore et toujours prêts à défourailler pour entretenir leur légende, y compris en faisant appel à l’artiste peintre Kahla Lewis pour un cover art des plus attractifs.

Patrick BETAILLE, mai 2025

L.A Guns – Golden Bullets

L.A Guns Albums Cover Art

 

Un peu d’Histoire. Dans les années 80 Tracii Guns (guitares) forme L.A Guns, un groupe de Hair Metal avec lequel il occupe la scène du Sunset Strip d’Hollywood. En 1983 Michael Jagosz, le chanteur, part en taule voir le temps qu’il y fait. Il est remplacé par Axl Rose qui quitte rapidement la formation pour monter Hollywood Rose  avec son pote Izzy Stradlin. En 1985 Axl Rose et Tracii Guns s’ acoquinent pour lancer la première mouture de Guns N’ Roses. Bon! Ca c’est fait! A moins d’être un inconditionnel du genre, disons que musicalement L.A Guns est indispensable… pour appréhender ce qui ne l’est pas. Et sinon? Ben… Il faut jeter un coup d’œil sur les titres des albums du combo (Cocked & Loaded, Sex, Booze N’ Tattos , etc…) ou s’attarder sur les intitulés de morceaux (No mercy, Sex Action, Bitch is back, etc.) pour piger le comment du pourquoi du sujet dont à propos duquel il s’agit. Allez, sautez directement à la case fuckin’ Guns & fuckin’ Roses vous gagnerez du temps. Cela dit, et pour ceux qui auraient la comprenette anesthésiée, un examen rapide de certaines  jaquettes des albums de L.A Guns devrait à coup sûr les mettre sur une piste; celle des Pin-Up. De ce côté là au moins on est servi!

Patrick BETAILLE, décembre 2012


d’autres anecdotes dans le livre:

👉  In Vinyle Veritas – Éloquence et Désaveu du Cover Art  👈