
Pour faire parler les tableaux, les grands musées du monde s’entourent de techniciens de haut niveau et d’équipements de pointe. L’idée? Analyser les pigments, les matériaux, la technique des artistes pour en apprendre plus sur l’histoire de l’art et mieux identifier, restaurer ou préserver les œuvres. Parfois même, lever le voile sur certaines énigmes.
Depuis sa réalisation par Léonard de Vinci dans les années 1500, le fameux portrait de La Joconde n’a cessé d’interpeler public, artistes et scientifiques. La raison? Le sourire énigmatique qu’affiche l’épouse du marchand florentin Francesco Del Giocondo. Durant des siècles, les analyses les plus pointues ont été mises en œuvre pour éclaircir le mystère du chef-d’œuvre exposé au Louvre. Au fur et à mesure des avancées technologiques, la toile a été soumise à la microscopie, la radiographie, la spectrométrie, la chromatographie, aux infrarouges, aux ultraviolets et même aux rayons X. Récemment, grâce à une caméra multispectrale de dernière génération il a été possible de pénétrer sous la surface de la toile, d’analyser toutes les couches de peintures et de reconstituer l’ensemble en très haute définition.
L’on peut enfin deviner le motif de l’émotion qui se cache derrière un si plaisant demi-rictus: la présence, durant la séance de pose, d’un chat lové dans les bras de Mona Lisa.
Patrick BETAILLE, janvier 2025
