7 juillet 2016 après JC! David Gilmour revient au pied du Vésuve, à l’endroit même où en 1971 le Floyd pas encore disloqué s’étaient mis en scène dans un rockumentaire ayant pour décor un amphithéâtre vide de tout spectateur. Autre temps, autres mœurs. Cette fois-ci le guitariste débarque flanqué d’un nouveau groupe, d’un light show conséquent, devant un public de 26 000 personnes acquis à sa cause et bien sûr avec un répertoire ciblant la promo du dernier album ″Rattle that Lock″. Le show reste néanmoins axé sur les incontournables pour lesquels les fans se sont déplacés et c’est tant mieux car, il faut l’avouer, à deux exceptions près les huit compos récentes infligent au show une légère baisse de rythme. Sur la set list figurent ainsi un ″Great Gig in the Sky″ remanié, d’excellentes interprétations de ″Money″ et ″Wish You Were Here″, 12 minutes enchantées de ″Shine on You Crazy Diamond″ et un magistral ″One of these days″. Les trois derniers morceaux sont tous des classiques du Floyd: ″Time″, ″Run Like Hell″ bourré d’effets pyrotechniques et bien sûr le majestueux ″Comfortably Numb″ qui vient clôturer le set. Les musiciens (Chuck Levell aux claviers) sont au top, heureux d’être là (ça se voit!) et ils parviennent à faire oublier l’absence des membres fondateurs du groupe originel. Quant à Gilmour, même si parfois la voix a un peu de mal à assurer dans les aigus, son jeu de guitare a rarement été aussi pur et grandiose (le deuxième solo de ″Comfortably Numb″!!!). Avec 21 titres et plus de 2h30 de scène, Live at Pompeii est indispensable à tout adepte du genre. D’autant plus indispensable qu’il bénéficie d’une édition Blu Ray boostée par une image et un son exceptionnels. Je me demande quand même comment, en ayant la chance de pouvoir assister à un tel événement, certains puissent apprécier le show en passant le plus clair de leur temps à brandir à bout de bras un putain de smartphone. Baltringues!
PB, octobre 2017