Label anglais indépendant, Virgin Records est fondé en 1972 par Richard Branson et Nik Powell. Pour son image, la maison de disques fait appel à Roger Dean qui créé un visuel à connotation fantastique, en lien étroit avec la tendance rock progressif du moment et très imprégné des visuels de la discographie de Yes, groupe avec lequel l’artiste collabore étroitement. Souvent appelé Gemini ou Twins Logo, le dessin en effet miroir représente une jeune fille nue dont les bras forment un V. Le personnage est assis sur une colline, près d’un arbre mort et à ses pieds rampe un dragon à longue queue. Cadrage et mise en page sont établis en demi-cercle afin de pouvoir être parfaitement adaptés à l’étiquette centrale du vinyle. En mai 1977, Virgin Records signe les Sex Pistols et pour Johnny Rotten il n’est pas question que pour son premier album studio, son image soit associée à une iconographie baba-cool (étonnant, n’est-il pas?).
Pour le label, le défi consiste alors à saisir l’occasion d’adopter une autre symbolique – moins ciblée prog rock – qui puisse convenir aux punks tout en restant applicable aux autres artistes. C’est Ray Kyte, un jeune calligraphe, qui sera retenu en présentant à la marque un projet de logo sous forme manuscrite.
Patrick BETAILLE, janvier 2021
Balèze le callygraphe Ray Kite pour son logo connu dans le monde entier (et reconnaissable surtout), et c’est marrant comme j’oublie toujours d’associe Richard Branson et Virgin… Merci pour cet article, très bonne journée.
La légende raconte qu’il aurait pondu l’idée sur une serviette en papier lors d’un repas au resto.
Très intéressantes ces petites chroniques sur l’histoire de l’industrie du disque, et plus particulièrement sur ces logos qui ornent les pochettes de disques. Evidemment ça fonctionne mieux avec un vinyle, voire un CD, qu’avec un fichier MP3. 🙂
Oui très intéressantes. En fait à l’époque où j’achetais et écoutais des vinyls je regardais peu ce genre d’info. C’est passionnant. Merci
Moi c’est l’inverse, en écoutant le disque je regardais souvent la pochette. Il faut dire que le format s’y prêtait et que souvent les illustrateurs s’en donnaient à cœur joie. Un régal! Mais ça c’était avant!
Quand j’allais chez les disquaires je cherchais des info sur la musique, sur le groupe, sur leurs autres disques. A la maison la pochette me donnait parfois les paroles, les auteurs des chansons mais le reste, la maison de disque etc..ne m’intéressait pas. Plus tard avec les bootlegs et les fameux dessins de W Stout et autres j’ai compris que je ratais une démarche. et on regrette tous le pressage CD et pour son petit format et son boitier plastique…Encore merci pour tous ces posts et de partager une belle culture r’n’r