La langue française n’est pas neutre, on le sait. Elle est aussi sexiste, et même parfois vulgairement machiste. Il est bon de le rappeler.
Un COURTISAN, c’est un proche du roi – Une COURTISANNE, c’est une PUTE. Un PÉRIPATÉTICIEN, c’est un disciple d’ ARISTOTE – Une PÉRIPATÉTICIENNE, c’est une PUTE. Un GARS, c’est un jeune garçon – Une GARCE, c’est une PUTE. Un Homme FACILE est agréable à vivre – Une Femme FACILE, c’est une PUTE. Un PROFESSIONNEL fait bien son travail – Une PROFESSIONNELLE, c’est une PUTE. Un COUREUR, c’est un sportif – Une COUREUSE, c’est une PUTE. Un Homme sans MORALITÉ, c’est un corrompu – Une femme sans MORALITÉ, c’est une PUTE. Un ENTRAÎNEUR coache des sportifs – Une ENTRAÎNEUSE, c’est une PUTE. Un Homme à Femmes, c’est un SÉDUCTEUR. Une femme qui attire les Hommes c’est une PUTE – Un homme PUBLIC, c’est un homme CONNU. Une femme PUBLIQUE, c’est une PUTE. Un SALAUD, c’est un sale type – Une SALOPE c’est une PUTE. Enfin, pour insulter une Femme on la traite de PUTE, un homme de Fils de PUTE (en béarnais: Hilh de pute!). Cherchez l’erreur! Pourtant, comme le disait l’ossalois Jean-Claude COUDOUY: ″… Pute, ça vient du latin: Puto, Putare! Puto, je pense, Putare, penser. Du temps des romains, une putain c’était la fille à qui je pense. Et ce n’est devenu péjoratif que le jour où nous avons été plusieurs à penser à la même…″ Mais là c’est d’humour dont il s’agissait! Hilh de Puta.
Patrick BETAILLE, avril 2021