[Extrait]: En 1956 et 1957, de Skinny Jim à Mean When I’m Mad en passant par Sittin’ In The Balcony, Edward Raymond Cochran n’obtient que d’obscurs succès, mis à part peut être lorsque, armé de sa guitare Gretsch rouge, il interprète Twenty Flight Rock dans le film The Girl Can’t help It (La Blonde et Moi). Tout change en 1958 avec un titre composé avec Jerry Capehart, auteur-compositeur et ami grâce à qui le chanteur obtient la possibilité d’enregistrer au Gold Star Recording Studios à Hollywood. Écrit en 45 minutes Summertime Blues est publié en single au mois de juin 1958. Plutôt que les joies et l’insouciance de l’été, la chanson évoque le mal être des adolescents face aux contraintes imposées par la société…
Le titre fait mouche auprès de la jeunesse qui se retrouve pleinement dans les paroles. Musicalement tout le classicisme du rock’n’roll accompagne le texte: riff simple et efficace, rythme syncopé, nervosité du chant, claps de mains, tout y est pour bâtir une image à partir de laquelle le mythe du rebelle ne cessera de croitre, atteignant son apothéose en 1960, après le décès d’Eddie Cochran dans un accident de voiture.
Summertime Blues est intronisé au Grammy Hall of Fame en 1999 et sera classé 73ème dans la liste des 500 plus grandes chansons de tous les temps du magazine Rolling Stone…
L’intégralité de la chronique est à retrouver dans le livre:
IN VINYLE VERITAS – REMEMBER THE SIXTIES 
Patrick BETAILLE, avril 2023
