King Crimson – In the court of the Crimson King

 

[Extrait:] Acte absolu et définitif du groupe anglais King Crimson, In the Court of the Crimson King (sous-titré An Observation by King Crimson) est publié en octobre 1969. C’est l’un des albums de rock progressif les plus audacieux et les plus influents jamais enregistrés par quiconque. Cette œuvre fait littéralement voler en éclats les courants musicaux du moment. À l’époque, Robert Fripp, Michael Giles, Greg Lake, Ian McDonald et Peter Sinfield mettent fin à une rivalité puérile entre certaines formations comme les Moody Blues et The Nice. Considéré comme le code fondateur de la musique progressive, ce premier album repousse les limites du rock en teintant de fusion un subtil mélange de jazz et de musique classique. Pete Townsend parle alors de  » chef d’œuvre de l’étrange « . Puissantes et concises, féroces et sombres mais aussi irrésistibles ou dérangeantes, les compositions sont à l’image du packaging. L’artwork résulte du travail d’un jeune informaticien anglais qui consacre une partie de ses loisirs à la peinture et réalise ce portrait tourmenté de l’homme schizoïde du vingtième siècle. Étonnante et remarquable, la pochette a eu une influence primordiale sur les ventes. Le public, intrigué et conquis par l’originalité puissante et attractive de l’image, achète le disque parfois même sans se préoccuper de savoir ce qu’il contient. Son auteur, Barry Godber n’aura malheureusement pas l’occasion de réitérer ce magistral coup de maître car il meurt à l’âge de 24 ans. Un an après le lancement de In the Court of the Crimson King.


L’intégralité de la chronique est à retrouver dans le livre:

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Patrick BETAILLE, novembre 2014