Passionnée par le monde du rock, cette photographe britannique a réalisé de nombreux portraits de légendes et couvert bon nombre de concerts pendant lesquels elle a shooté les musiciens témoins actifs des moments forts de la scène musicale. Son premier cachet significatif elle l’obtient en couvrant une tournée de Led Zeppelin dans les années 1970, époque à partir de laquelle elle commence à travailler pour le New Musical Express. Au cours de sa collaboration avec le magazine, Pennie Smith a l’occasion de photographier beaucoup d’icônes et de légendes du Rock. Pink Fairies, Led Zeppelin, The Rolling Stones, The Who, Iggy Pop, The Jam, Debbie Harrie, et beaucoup d’autres se sont ainsi retrouvés au cœur de sa mémoire argentique. L’un de ses plus célèbres clichés est celui de Paul Simonon fracassant son instrument sur la scène du palladium de New York lors d’une tournée en 1979.
Bien avant cet événement mémorable, certains s’étaient déjà prêtés au jeu du ça casse et ça passe. Jerry Lee Lewis incendiant son piano en première partie de Chuck Berry, Pete Townsend éventrant son ampli à grands coups de manche de guitare ou encore Jimi Hendrix immolant sa Stratocaster sur la scène de Monterey. Mais là!.. Dans quelques millièmes de secondes et en gros plan, la Fender Précision Bass va s’écraser on stage et voler en éclats pour exprimer tout ce qui symbolise l’excitation, la puissance et l’urgence énergique du rock.
Quand il voit le tirage, Joe Strummer envisage de le garder pour le cover art de l’album en devenir. Pennie, elle, trouve la photo de mauvaise qualité et tente de convaincre le chanteur-guitariste de The Clash de changer d’avis. En vain. Il la veut et il l’aura, soutenu en ce sens par le staff du NME qui trouve que le flou incriminé donne encore plus de force au témoignage visuel.
L’intégralité de la chronique est à retrouver dans le livre:
In Vinyle Veritas – Éloquence et Désaveu du Cover Art
