Rock Progressif(iste) – Mosaïque

 

Seul un vrai fan saura trouver les groupes et albums qui se cachent dans ce montage! Au premier coup d’œil certaines des illustrations sont évidentes. Dans d’autres cas les allusions sont plus subtiles car partielles ou présentes à plusieurs endroits. Parfois aussi il est fait appel à plusieurs albums d’un même groupe. Il n’empêche qu’en se focalisant sur quelques détails, l’exercice reste intéressant et fun, avec ou sans prise de tête. 

Sans trop se malmener le neurone, il est possible de trouver une bonne dizaine de références. Amusez-vous bien et essayez de recenser 15 groupes de rock progressif et 18 albums du même tonneau! Si vous capitulez, je vous propose la solution: Quiz Prog Rock.

Patrick BETAILLE, août 2022

 

Anne marie Anderson – Fuchsia et Caravan

 

Caravan : In The Land Of Grey And Pink. Succès d’estime pour ce subtil panachage de jazz, de classique, de rock et de folklore anglais, l’album fait partie des meilleurs du groupe de Canterbury. Il sort en 1971, accompagné d’un magnifique cover art peint par Anne Marie Anderson et faisant référence au monde de Tolkien. Avant ce coup d’éclat, l’artiste avait réalisé la pochette du premier et unique album studio d’un autre groupe de prog-folk-rock britannique: Fuchsia. Autre ambiance cette fois avec le portrait ténébreux d’une femme au regard hypnotique.

D’autres anecdotes sur la censure et l’histoire des pochettes de disques à retrouver dans le livre:

IN VINYLE VERITAS – ÉLOQUENCE ET DÉSAVEu du cover art

Patrick BETAILLE, juillet 2021

Ian McDonald – Décès du Roi Pourpre

 

Les musiciens pouvant être classés parmi ceux à l’origine d’un genre, d’un style ou d’un son ne sont pas légion. Robert Fripp reste sans conteste l’architecte/concepteur de ce qui allait devenir la pierre angulaire du rock progressif : King Crimson. En faisant exploser le carcan de la musique populaire, le premier album de sa formation n’aurait probablement jamais atteint un tel niveau de complexité sonore sans la présence de Ian McDonald. Claviériste et expert en instruments à vent, ce musicien émérite et imaginatif a définitivement placé In The Court of the Crimson King – que Pete Townsend qualifiera de ″chef d’œuvre de l’étrange″ – sur une rampe de lancement en y apportant une teinte free jazz totalement innovante pour l’époque. Le solo de saxophone du 21st Century Schizoïd Man c’est lui. La flute de I talk to the Wind c’est encore lui. Le mellotron d’Epitath et de partout ailleurs c’est toujours lui. Auteur principal et arrangeur de ce monument de 45 minutes, il quittera pourtant King Crimson à la fin de la tournée de promotion de l’album, emmenant avec lui Michael Giles, le batteur, pour monter un autre projet. En 1976 il fondera Foreigner avec Mick Jones, l’ancien guitariste de Spooky Tooth. Ian McDonald vient de décéder du cancer à New York. C’était le 9 février, il avait 75 ans.

Patrick BETAILLE, février 2022

 

Mark Wilkinson – Marillion

Marillion: Artwork by Mark WilkinsonMark Wilkinson est un dessinateur/illustrateur anglais, spécialiste de l’Heroic Fantasy, dont les illustrations se retrouvent aussi bien sur des couvertures de livres ou de magazines que sur des affiches de cinéma ou des posters. Particulièrement à l’aise dans l’expression d’un art proche de l’allégorique et considéré comme l’un des Maître de l’aérographe, l’artiste doit surtout sa renommée à la réalisation de pochettes de disques. Son premier artwork il le réalise en 1982 pour le single Market Square Heroes de Marillion, formation britannique à laquelle il reste associé jusqu’en 1988. Ses illustrations mettent en scène des personnages dans des lieux aux ambiances éthérées et surréalistes. Le peintre le dit lui-même: ″il y a toujours un visage derrière le masque qui distord la réalité″. Le Cover Art de Misplaced Childhood, quatrième album sorti en 1985, est un bel exemple de l’art de Mark Wilkinson. Au recto, un enfant en uniforme, debout, une pie sur le bras droit, dans un décor au fond nuageux duquel émerge un arc-en-ciel. Un coquelicot parvient à pousser au travers de la dalle sur laquelle gît une alliance. L’arc-en-ciel se prolonge au verso et la pie réapparaît, cette fois juchée sur une cage dans laquelle est enfermé une espèce de caméléon. L’oiseau tient dans son bec une clef et regarde Jester (le fou déjà présent sur le 1er album) s’échapper par la fenêtre. Deux colombes prennent leur envol en traçant un autre arc-en-ciel et, au sol, une ouverture béante découpée selon les contours d’un puzzle. Les symboles récurrents de cet artwork (certains sont déjà présents sur Fugazi en 1983) sont en parfaite adéquation avec un imaginaire tourmenté à la Tolkien, l’auteur favori des membres du groupe. Sous la forme d’un concept album porté par une voix sombre et des textes alambiqués, Misplaced Childhood et son Rock néo progressif mélodiquement jouissif évoque l’enfance perdue sous différentes facettes, la soudaineté de la gloire et un amour au dénouement heureux. Mark Wilkinson a également travaillé pour le chanteur Fish après son départ de Marillion mais il a aussi œuvré pour des groupes tels que Judas Priest, Iron MaidenEurope et The Darkness.

Marillion: Artwork Mark Wilkinson

Patrick BETAILLE, avril 2019

Le Cover Art Emblématique en Livre: In Vinyle Veritas!