House of Rising Sun. Immortalisée en 1964 par Eric Burdon et ses Animals, cette réinterprétation d’un air traditionnel de folk-blues américain est devenue un énorme succès international. N°1 au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et au Canada, elle a été reprise un nombre impressionnant de fois. La chanson raconte l’histoire d’une vie qui a mal tourné du côté de La Nouvelle-Orléans. Selon les versions et la façon dont les paroles sont perçues, la maison en question est tantôt un lupanar, tantôt une maison de jeux et parfois même une prison. ″Il est une maison à la Nouvelle-Orléans que l’on appelle La Maison du Soleil Levant. Elle fut la ruine de nombreux mauvais garçons et Dieu sait que je suis de ceux-là… Oh mères, dites à vos enfants de ne pas faire ce que j’ai fait: passer toute une vie dans le péché et la misère…″. Detroit 1969. Un groupe local évolue depuis deux ans sur la scène locale qu’il partage avec The Stooges, Amboy Dukes de Ted Nugent et MC5. les Frijid Pink jouissent même là bas d’un joli brin de popularité. Lors d’un concert au mythique Grande Ballroom ils se payent même le luxe d’avoir en première partie des petits nouveaux venus de la Perfide Albion: Led Zeppelin! Cette année là, la formation menée par le guitariste Gary Ray Thompson et le chanteur Tom Beaudry entre en studio pour enregistrer son premier album éponyme. Au moment du bouclage, la production réalise qu’il reste du temps sur le créneau alloué aux musiciens. Quasi improvisée, House of the Rising Sun est alors enregistrée pour combler le manque et choisie pour le single à paraître en décembre. Gros son, ambiance garage, voix puissantes, distorsion, fuzz, wah-wah, le titre fait mouche et est certifié disque d’or en mai 1970 avec plus d’un million d’exemplaires vendus, offrant à Frijid Pink son plus large et unique succès. Quant à l’album, replacé dans le contexte, c’est un petit joyau de hard rock psychédélique qui malheureusement cessera de briller par la suite. Dommage!
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Patrick BETAILLE, novembre 2022