Eric Clapton – Ferrari SP12EC

© Photo: Jake Walters – Ferrari

 

Slowhand ″ a toujours aimé les voitures puissantes et, plus particulièrement celles de la marque au cheval cabré. Une passion qui débute le jour où il voit la Ferrari de George Harrison une 365 GTC bleue:  ″ Je n’en avais jamais vu une en vrai auparavant, et mon cœur a fondu. À ce moment-là, c’était comme voir la plus belle femme du monde ″ (Source – Eric Claption – L’Autobiographie – Page 189). Dans la foulée, et bien que n’étant pas titulaire du permis de conduire, il achète le bolide du ″ Quiet Beatle ″ et le fait repeindre en gris argent. D’ailleurs, Il ne se contentera pas que du bolide du guitariste. Plus tard en effet, Éric séduira Pattie Boyd, la femme de George, et l’épousera en 1979.
Des Ferrari, il en aura beaucoup d’autres, dont une Maranello F1, une Enzo et plusieurs Berlinetta Boxer, modèle auquel il voue encore un véritable culte.
Eric Clapton désirait posséder une voiture dont la silhouette devait épouser les lignes de cette BB Supercar 12 cylindres tant aimée. En 2010, il s’est adressé à la firme italienne qui, avec l’aide de Pininfarina, a répondu aux attentes de son célèbre client en customisant une 458 Italia à moteur V8 de 570 ch. Les travaux ont duré deux ans et aujourd’hui ″ God ″ est le seul au monde à posséder cette Ferrari SP12EC de 4,7 millions d’euros qui lui a été livrée en 2012.

Patrick BETAILLE,  septembre 2025

Eric Clapton – E.C. Was Here

 

[Extrait]: Bref mais honnête témoignage d’une époque au cours de laquelle Eric Clapton revient, à peu près en forme, d’une descente aux enfers de la drogue. Avec E.C. Was Here, RSO souhaite attirer l’attention du public sur ce témoignage de concerts californiens enregistrés en juillet 1974. Graphiquement parlant, et bien qu’un tantinet tapageur, le cover art de l’album est en ce sens une quasi réussite…

Sur un fond rouge vif, une photo de Frank Moscati met en valeur les courbes d’une femme nue. Sur son dos, le titre de l’album sous la forme d’un tag incitant le regard à se poser sur la chute de ses reins. Pour le verso, même dynamique et mêmes couleurs. Les titres des six morceaux et les crédits sont en rouge sur le gros plan d’une partie de la poitrine du modèle…

Pas de censure pour le visuel d’un disque musicalement assez bien accueilli. Néanmoins, l’Espagne et le Venezuela opteront pour un zoom destiné à contrecarrer la connotation provocatrice ou sexiste de la jaquette originale.


L’intégralité de la chronique est à retrouver dans le livre:

👉  In Vinyle Veritas – Éloquence et Désaveu du Cover Art  👈


Patrick BETAILLE, mars 2025

Julien’s Auctions – Rock aux Enchères

Source Image: juliensauctions.com

 

La maison Julien’s Auctions organise une vente aux enchères exceptionnelle autour des légendes du rock : le bus à impériale de la tournée 1972 de Paul McCartney, la Chevrolet Corvette des Guns’ N’ Roses, une robe de Dolly Patton un manuscrit des Sex Pistols, un JukeBox et plusieurs guitares. Celles ayant appartenu à Franck Zappa, Eddie Van Halen, Kirk Hammett, Kurt Cobain et même ″ The Fool ″, la célèbre Gibson SG customisée qu’ Eric Clapton utilisait pendant la période Cream. Les enchères se dérouleront au Hard Rock Café de Nashville du 16 au 18 novembre. Une partie des recettes de la vente des guitares iront à l’association Kicking the Sitgma, qui lutte contre les problèmes de santé mentale. Source et Infos: Le Figaro Culture.

Patrick BETAILLE, octobre 2023

Martin Sharp – Cream

 

Dans les années 60, Martin Sharp (1942 – 2013) devient directeur artistique du magazine satirique australien OZ.  Les représentations psychédéliques de Bob Dylan, Jimi Hendrix, Donovan ou encore lMona Lisa entourées de bananes font de lui un artiste immédiatement reconnaissable. Sharp est alors le maitre incontesté des entrelacs tourmentés, des couleurs criardes et des lettrages surréalistes qui deviendront l’apanage de l’un des plus beaux courants artistiques des sixties. À Londres, il se lie d’amitié avec Eric Clapton avec qui, pendant un temps, il partage le même appartement. Au cours de cette période il offre au guitariste un poème qui aboutira à la chanson Tales of Brave Ulysse figurant en 1967 sur Disraeli Gears de Cream, album pour lequel le groupe bénéficiera du travail du designer quant à la réalisation du cover art. L’année suivante, Martin Sharp sera de nouveau de la partie pour l’illustration – en noir et blanc cette fois – du troisième opus du power trio Eric Clapton/Ginger Baker/Jack Bruce: Wheels of Fire.


D’autres anecdotes sur les pochettes de disques dans le livre: IN VINYLE VERITAS


 

Patrick BETAILLE, septembre 2022

Eric Clapton – This Has Gotta Stop!

 

Eric Clapton se fend d’un single pour évoquer ses problèmes de santé rencontrés après avoir reçu une injection d’AstraZeneca. ″ Mes pieds sont soit gelés ou brûlants, soit totalement engourdis. Je sais bien que quelque chose ne tourne pas rond, je ne peux plus bouger les mains, je suis en nage, j’ai envie de pleurer et je n’en peux plus ″ déclarait t’il à l’époque. L’animation qui accompagne This Has Gotta Stop met en scène des individus hypnotisés, manipulés comme des marionnettes ou brandissant des slogans: Liberté! ou C’est Assez! Allusion également aux catastrophes climatiques et à Jam for Freedom, le groupe d’artistes de rues britanniques que le guitariste soutient dans leur mouvement contre les mesures de confinement. En juillet dernier le guitariste avait d’ailleurs déclaré qu’il ne se produirait sur aucune scène où il y aurait un public discriminéSous la forme d’un shuffle bluesy et gentillet, This Has Gotta Stop ne mâche pas ses mots: ″ Enough is enough. I can’t take this Bullshit any longer. It’s gone far enough. If you wanna claim my soul, you’ll have to come and break down this door″. (Il faut que ça cesse. trop c’est trop. Je ne peux plus supporter cette connerie. C’est allé trop loin. Si tu me veux, il faudra que tu viennes défoncer cette porte). C’est à prendre… ou à laisser! 

Patrick BETAILLE, août 2021

Eric Clapton – Life in 12 bars

Lili Zanuck Clapton Life in 12 Bars

Toujours soucieux d’avoir le contrôle sur son image et perfectionniste en âme, Eric Clapton a demandé à la réalisatrice Lili Fini Zanuck de lui consacrer un Rockumentaire. Sorti en salle en janvier 2019, Life in twelve Bars est désormais disponible en Dvd. Le film privilégie les archives fournies par le guitariste qui commente photos et documents sonores. Durant la première moitié du documentaire l’on découvre les blessures d’un enfant qui, rejeté et abandonné par sa mère, se réfugie dans la musique qu’il entend à la radio. Très tôt donc le Blues devient un refuge obsessionnel qui conduira le jeune prodige au sein des Yardbirds, de John Mayall & The Blues Breakers et de Cream! C’est aussi l’époque d’une autre passion dévorante; celle que nourrit le guitariste pour l’épouse de son ami George Harrison, Patti Boyd. Cet amour à sens unique conduit celui que l’on appelle désormais God à une descente aux enfers qui devient le fil conducteur de la deuxième partie. Amour contrarié, fragilité, dépression, alcool, Mandrax, héroïne, cocaïne, LSD. ″Je ne savais plus où j’étais… à l’époque je ne me suis pas suicidé car un mort ne boit pas!″, se souvient Slowhand qui trouvera néanmoins l’inspiration pour créer son chef d’œuvre au sein de Derek and the Dominos: Layla. Quelques années plus tard, la naissance de son fils Conor va le remettre sur pied. Malheureusement l’enfant meurt tragiquement en 1991 à l’âge de 4 ans et devient le sujet de l’un de ses plus beaux hymnes: Tears in Heaven. Les épisodes sont connus, bien sûr, mais la réalisatrice parvient à leur donner une nouvelle dimension grâce à des extraits, interviews et séquences vidéo jusqu’alors méconnues au cours lesquelles on croise notamment les Beatles, Dylan assistant à un concert de John Mayall à la télévision, ou encore une Aretha Franklin en studio. ″Aretha a d’abord ri, mais quand Clapton a commencé à jouer elle a arrêté de rire″ [Le boss d’Atlantic Records]. Il est aussi question de la fameuse tirade raciste lors d’un concert que le documentaire n’élude pas. ″J’étais bourré. Je me suis dégoûté moi-même ». C’était impardonnable. La moitié de mes amis étaient noirs et ma musique l’était aussi… Mais seule la bouteille comptait!″. Le portrait d’un homme tourmenté plutôt que celui d’un guitariste flamboyant est certes un choix risqué et il parait légitime de se demander pourquoi la musique, bien que présente et de belle manière, n’occupe pas plus de place tout au long des 2h15 de visionnage. En faisant le choix de la sincérité et de l’intime, Eric Clapton offre à Lili Zanuck l’occasion de réaliser un boulot remarquable, émouvant et passionnant. Une réussite et un vrai régal!

Patrick BETAILLE, juin 2019

Sacrilège – Clapton is God!

Eric Clapton GodProbablement l’une des photos les plus célèbres de l’histoire du Rock. Nous sommes en 1965. Alors au sein des Yardbirds, Eric Clapton était en concert au Crawdaddy Club de Richmond à la périphérie de Londres. Le graffiti, soit disant l’oeuvre d’un fan inconditionnel, apparaît pour la première fois sur le mur d’une station de métro et élève le guitariste au rang de divinité: Clapton is God! Dans une interview en 1971 pour Classic Rock Magazine, l’artiste déclare que d’après lui il ne s’agit ni plus ni moins que d’un coup de pub. Quand les Yardbirds ont joué au Crawdaddy il y avait dans l’équipe un gars qui avait pour mission de jouer le rôle de chauffeur de salle en faisant la claque pour motiver le public. J’ai toujours été persuadé que c’est lui qui était à l’origine de cette inscription. Qu’importe! La légende était née et avec elle la répétition à l’envie sur les murs de Londres et d’ailleurs de l’emblématique sloganL’un de ces graffitis a été immortalisé alors qu’un cabot qui passait par là a trouvé opportun de se soulager précisément à cet endroit, même pas conscient qu’il serait à jamais figé pour la postérité. En avril 1965 God allait quitter les Yardbirds pour remplacer Peter Green au sein de John Mayall and The Bluesbreakers, puis, plus tard, pour fonder Cream.

Patrick BETAILLE, mars 2019

Eric Clapton – Happy Xmas

Clapton X-Mas albumEric Clapton veut être le premier. Le premier sur la ligne d’arrivée de la course annuelle des indispensables déjà dans les bacs sur lesquels vont se ruer les foules à qui l’on aura fait croire que le truc qu’elles viennent de glisser dans leur caddie – entre un paquet de pâtes et une boite d’œufs – est le Graal incontournable. God veut être le premier et c’est probablement la raison pour laquelle le bien nommé Happy Xmas sort en octobre, fourré comme une dinde de reprises louant le 24 décembre et – hosannah! – augmenté d’un inédit: ″For love on Christmas day″ (je traduis?). Depuis From the Cradle en 1994, Eric Patrick Clapton n’a rien fait que des albums dont aujourd’hui tout le monde se fout, des live alimentaires ou pince fesses et des hommages à des gens qui, a un moment donné, l’ont influencé (J.J. Cale, B.B. King, Robert Johnson, etc). Bref! A 73 ans, le guitariste confirme dans la durée un manque flagrant d’inspiration qu’il tente en vain de nous faire oublier en réalisant de ses propres mains burinées l’illustration du packaging de l’objet. Çà sent le sapin et c’est de circonstance puisqu’il s’agit bien là d’un disque de Nowel avec ″Jingle Bells″, ″White Christmas″ et tous les enluminures de circonstance. Dis donc Slowhand? Tu veux pas aller faire un petit tour du côté du Crossroads?

Patrick BETAILLE, octobre 2018

 

 

 

Eric Clapton – Dieu fait la sourde oreille

© Photo George Chin

 

Déjà en 2016 Eric Clapton avouait pâtir d’une maladie du système nerveux. La neuropathie dont il est atteint se traduit par des troubles moteurs et une faiblesse musculaire, notamment au niveau des mains. Pour ne rien arranger, lors d’une interview récente sur BBC2, ″ Slowhand ″ déclarait souffrir de surdité et d’acouphènes sévères. ″ Ça devient difficile pour moi de jouer de la guitare, et il faut bien que je me fasse à l’idée que ça ne va pas s’arranger ″. Âgé de 72 ans Eric Clapton doit normalement donner un concert dans le cadre du British Summer Time Festival. Sera-t-il sur la scène de Hyde Park à Londres le 8 Juillet? Rien n’est sûr. Pour l’heure le guitariste s’occupe de la promo du film de Lili Fini Zanuck, un documentaire qui lui est consacré. Eric Clapton: Life in 12 bars, devrait sortir le 10 février 2018. Hein? Quoi?! ″. Eric Clapton, Life in 12 bars! ″ T’es sourd ou quoi?! ″

PB, février 2018