Sebastian Krüger – Face 2 Face

© Sebastian Krüger – The Rolling Stones – 2006

 

Sebastian Krüger est né en Allemagne en 1963. Il a étudié la peinture et les arts graphiques à l’Université des Beaux-Arts de Brunswick dans les années 1980 et a gagné sa vie très tôt en dessinant des pochettes d’album. Il s’est rapidement lancé dans une carrière d’illustrateur pour des magazines comme Stern, Spiegel, Rolling Stone ou Playboy et s’est fait un nom dans le monde de l’art. Depuis 2023 il se consacre exclusivement à la peinture, abandonnant son travail commercial pour ses désormais légendaires portraits de personnalités ou d’icônes du show-business d’hier à aujourd’hui. Ses œuvres vont des croquis au crayon aux peintures presque abstraites, en passant par des rendus proches du photoréalisme, et il maîtrise chaque variante avec une habileté extraordinaire. Parmi les collectionneurs d’œuvres de Krüger figurent les Rolling Stones, avec qui il est ami depuis des années. Keith Richards figure d’ailleurs parmi ses sujets préférés. Pour s’en convaincre, il suffit de parcourir cette galerie: San Francisco Art Exchange.

Patrick BETAILLE, février 2025

 

Keith Richard –  Bentley S3 Continental

© Photo: Bonhams

 

Cette Bentley S3 Continental Fyling Spurs est l’un des rares modèles doté de la conduite à droite jamais construit. Ce n’est pas là sa seule particularité. Elle a aussi appartenu au guitariste des Rolling Stones. En 1965, Keith Richards achète ce véhicule luxueux qu’il surnomme Blue Lena – en hommage à Lena Horne, sa chanteuse de jazz préférée – et l’équipe de vitres teintées, d’un tourne-disque et de haut-parleurs.  Comme à l’époque Keith avait été inculpé pour possession illégale de substances illicites, il décide de faire aménager un compartiment secret dans le châssis pour y planquer quelques bricoles susceptibles de lui attirer de nouveaux ennuis avec la police. C’est dans ces conditions qu’en 1967 il part pour un road trip à destination de Marrakech en compagnie de Brian Jones et Anita Pallenberg. ″ C’est une voiture qui a été pensée pour conduire vite, la nuit…  La posséder c’était déjà aller au devant des ennuis, briser les règles de l’establishment… Blue Lena nous a transporté au cours de bien des journées sous acide…″ raconte Richards dans son autobiographie parue en 2010:  Life.

En 76, au retour d’un concert, Keith s’endort au volant et écrase sa voiture contre un arbre. Il s’en sort mais un peu plus tard une nouvelle sortie de route s’achève dans un champ. Cette fois la  police découvre la cachette et Keith est arrêté. Vendue en 1978 pour être remplacée peu après par une nouvelle S3 Continental Flying, la Blue Lena sera adjugée aux enchères en 2015: 920 000€!

Pendant l’enregistrement de Exile on Main Street dans le sud de la France, Keef a eu une Pontiac Chieftain.  Sa Ferrari Dino 246 GT, il l’a gardée 14 ans. Record pour sa préférée: une Ferrari 400i de 1983 qu’il a soigneusement conservée pendant 35 ans. Au catalogue du roi de l’acid trip figurent également une Jaguart Type E, une Jaguar XJS TWR, une Mercedes décapotable et une Pontiac Silver Streak, elle aussi décapotable. It’s only Rock’ n’ Roule and I like it!

Patrick BETAILLE, février 2025

Keith Richards et Donald Trump – À couteau tiré!

© Photo: Peter Foley – EPA

 

La BBC révèle que lors d’une récente interview, Keith Richards a fait part d’une anecdote à propos de l’actuel président des États-Unis. Les faits remontent à 1989. A l’époque, Donald Trump était impliqué dans l’organisation d’un concert des Rolling Stones à Atlantic City. Le guitariste révèle que, passablement énervé par les exigences financières de Trump, il a posé son schlass sur le bureau du promoteur: Mec, il va falloir que tu t’expliques avec ça! aurait il dit. S’appuyant sur ces faits, l’artiste a ensuite ironisé: Désormais, l’ Amérique doit se débarrasser de lui , en ajoutant: …et ne dites pas que je ne vous avais pas prévenus!..″. Faut pas faire chier Keith, surtout quand un président s’approprie sans autorisation You Can’t Always Get What You Want  pour en faire un de ses hymnes de campagne. Let it bleed!

Patrick BETAILLE, mai 2018

Keith Richards – Osteoarthritis Fingers

Keith Richards arthrose des doigts
© Photo: Francisco Carrozzini – Keith’s hands, 2008

 

Physiquement ravagé par des excès divers et variés, le guitariste des Stones n’a même pas eu besoin de passer par la cage maquillage pour tenir le rôle de  Teague Sparrow, le père du Pirate des Caraïbes.  Tellement marqué par les saccages du temps, le créateur de Satisfaction est désormais incapable de prendre un solo. Keith Richards est atteint d’une telle arthrose des doigts qu’il passe la plupart de ses concerts à prendre les vieilles poses de flibustier psychopathe en triturant le moins possible ses guitares. ″ Keef Riff ″ laisse le boulot à Ron Wood, pièce rapportée depuis 1976 et qui ressemble désormais à un pivert empaillé fignolé à la chevrotine. La légende, elle, reste inaltérable et pour l’heure la notoriété de la star la plus élégamment délabrée du rock’n’roll est intacte. Comme par miracle il devient impossible d’oublier que de ces doigts aujourd’hui difformes sont nés un nombre inépuisable de riffs monstres : Jumpin’ Jack Flash, Honky Tonk Women, Gimme Shelter, Bitch ou Brown Sugar.

Patrick BETAILLE, septembre 2017

Keith Richards – Life

 

Comment dire… Une biographie qui débute bien avec l’enfance, la jeunesse, la découverte du blues et ses influences, les rencontres, les débuts du groupe et les galères. Un bouquin qui s’achève bien également avec notamment une peinture assez pointue de la dégradation relationnelle Jagger/Richards qui débouche sur le changement de cap musical de l’auteur avec les X-pensive Winos et son implication avec les jamaïcains de Wingless Angels. En gros c’est 200 pages sur les quelques 600 qui composent ce pavé. Non, le problème c’est les 400 autres pages. Dope mode d’emploi ! Tout ou quasiment tourne autour de çà, rien que çà. On savait qu’on y couperait (Mmouarf !) pas mais que c’est loooong… même si au détour d’un joint ou d’un fix on arrive à glaner quelques infos dignes de ce nom : les problèmes avec Anita, les compos, les embrouilles judiciaires, les rencontres, les gosses, l’open tunnig etc… Globalement rien de fondamental et somme toute une peinture assez People et frustrante. On aurait aimé en savoir plus sur les relations avec Mick Taylor ou Lennon, les rencontres avec  d’autres musiciens (le passage de Rory Gallagher au sein des Stones n’est même pas évoqué !). Et puis, faut quand même pas déconner, à en croire Keith tous les albums des Stones sont d’un très bon niveau ! Or tout le monde sait que depuis It’s only Rock’n’Roll en 1974 la production discographique des Glimmer Twins est assez moyenne, et ce, même si Some Girls et Tatto You sortent un peu du lot. Bref, en refermant le livre on aurait aimé avoir les Sticky Fingers ; ce n’est pas le cas et c’est dommage. Allez, disons que ça restera un assez  bon bouquin… dès qu’il sera disponible en format Poche.