Phono Museum – La grande aventure du son

Phono Museum Paris

A Paris au 53 Boulevard de Rochechouart dans le 9ème, avec environ 250 machines d’époque et en état de fonctionnement, le Musée du Son Enregistré évoque les différentes étapes de l’évolution technique, des premiers appareils à cylindres et à disques sous les formes les plus représentatives jusqu’aux dernières technologies. Une cinquantaine d’affiches d’époque et des photos illustrent et agrémentent le musée. Ce lieu, hélas méconnu risque de tomber aux oubliettes, plombé par une dette de 52 000 euros. Pour en savoir plus sur l’endroit et éventuellement répondre à la souscription lancée par Jalal Aro, le fondateur, une seule adresse: Phono Museum!

Prisma – Skateboard Guitars

Prima Guitars Nick Pourfard

Nick Pourfard voue une passion profonde pour la musique en général, la guitare en particulier et le skateboard. A 24 ans, cet étudiant en design industriel et menuisier autodidacte a trouvé le moyen  de réunir en un seul projet tout ce qui donne du sens à sa vie. A la tête d’une entreprise basée à San Francisco il passe désormais une bonne partie de son temps à réaliser des guitares à partir de skates endommagés qu’il récupère çà et là. Tous les instruments qui sortent de Prisma Guitars sont entièrement fabriqués à la main à partir de planches collées, compressées, découpées et usinées. Le résultat est étonnant. Les traces d’usure et les couleurs multiples font que chaque guitare est unique. Même si Nick compte déjà Steve Harris (le bassiste de Iron Maiden) parmi ses clients, sa production reste abordable. Selon les modèles il faut débourser entre 1000 et 3000 dollars pour jouer du board.

PB, mars 2016

Culture et Mémoire – La Musique sur Écoute

Réedition disques, Hadopi, culture et Business

Depuis longtemps les Majors ont fermé leurs portes à la spontanéité et à l’imagination. Leur credo est devenu la Création sous contrôle, formatée, prédigérée. Au lieu de parler de Musique ils invoquent le Support. Ils préfèrent penser Produit plutôt que de révéler le Talent. Priorité au profit, pas à l’oreille. Les Directeurs Artistiques sont des comptables, les Artistes des enseignes et le public un consommateur à gruger. La musique n’est plus un vecteur culturel ni le témoignage d’un phénomène social. Elle est devenue une denrée de supermarché, en promotion, indispensable, incontournable et déjà dans les bacs, pas loin des marronniers que sont les compils et autres Best Of . Les Médias sont au garde à vous et l’audimat bande pour la calculette. Devant l’effondrement de l’industrie discographique les décideurs suceurs de sons prennent le risque de changer de stratégie. La belle affaire! Après nous avoir convaincus que le Cd était fantasbuleux ils veulent nous persuader que le Vinyle est fabulistique. Vrai ou faux, peu importe! Le but non avoué consiste entre autres en rééditions de fonds de tiroirs déjà exploités jusqu’à la corde à grands coups de bonus, de remasters, de livrets, et de produits dérivés. C’est bon pour la relance à court terme et le maintien des marges immédiates qui financent la promotion médiatique des stars jetables. Tellement plus facile que d’admettre que le disque est trop cher à la vente… Et les artistes dans tout ça? Les quoi? Ah oui… Le téléchargement étant déjà sous contrôle des Labels, il sera toujours temps de brandir à nouveau le spectre du téléchargement illégal pour expliquer que si les compositeurs et interprètes sont malmenés c’est à cause de ceux qui font un beau doigt d’honneur à la stérilité dispendieuse de Madame Hadopi. Tremblez amoureux de la créativité! Surtout si vous prétendez échapper  à la soupe indigeste qui inonde les ondes, vos jours sont comptés. D’ici là, et tant que c’est encore possible, ne vous privez pas de faire des découvertes, de profiter de témoignages musicaux, de réveiller votre curiosité, d’élargir la palette de vos envies et de partager vos plaisirs. En dernier lieu et à l’occasion il ne faudra surtout pas oublier de remercier l’ Auteur. Le meilleur moyen de le faire réside dans l’achat de son disque et ça c’est… Rock’n’ Roll bordel!

Patrick BETAILLE, mars 2015

MuPop – Le Musée des Musiques

Musée des Musiques PopulairesDe notre correspondant  permanent France-Breizh, Gaël Gourvezvank: « Un excellent musée à visiter pour les musiciens ou amateurs de musiques. Le MuPop de Montluçon. Le musée des musiques populaires couvre tous les styles:  (electro, guinguette, Rock, Punk, Métal, Disco, Swing, Rap, Fanfare, etc…..) et expose des instruments aussi bien  ancestraux que modernes. Dans une pièce, Jimmy Hendrix en concert sur écran géant avec murs de Marshall; comme si vous y étiez!  Dans une autre, le local de répétition d’un groupe punk des années 80, ou encore la chambre type d’un ado des années soixante. Le MuPop c’est aussi des expositions de costumes, d’affiches ou encore de pochettes de disques, de tourne-disques et de Juke Boxes… Envie d’écouter le son d’une cornemuse ou d’une Gibson de 1962? C’est possible! Un album de Pink Floyd ou de MC5? Egalement! »  Et si après avoir examiné de près les 3500 instruments de musique et participé au parcours interactif il vous reste un peu de temps vous pourrez le passer  au centre de documentation également présent sur le site. Pour en savoir plus: N’oubliez pas le guide!

Musique Box – La Musique par les grands photographes!

 

480 pages, 450 photos de 300 artistes ; le tout mis en scène sur des textes du journaliste Gino Castaldo qui, de façon originale,structure l’ensemble  autour d’une dizaine de rubriques cohérentes et intimement liées. A tout seigneur tout honneur, c’est la guitare qui sur des accords magiques s’enflamme sous les doigts de Jimmy Hendrix ou se sacralise avec Django Reinhart. Vient ensuite une série de portraits consacrée au couvre chef, cet élément indissociable d’artistes tels que  Bob Marley, Lemmy ou encore Jake et Elwood. La magie de la nuit est évoquée aussi ; magie de la clandestinité, des énergies cachées, de l’obscurité indispensable aux artistes et à leur intimité. C’est quelques pages plus loin que cette intimité acquiert de la profondeur dans les yeux Jeff Buckley ou de Kurt Cobain dont les portraits en disent long sur les doutes, la folie et les angoisses qui les animent et les font avancer artistiquement. Dedans et dehors, tout est prétexte à la captation de ce qui s’exprime sur et devant la scène. Que ce soit à Woodstock ou à Venice, qu’il s’agisse de Joe Cocker  ou d’un fan anonyme, il est toujours un moment où il se passe quelque chose de « spécial ».  A mi lecture, arrêt sur le Backstage pour des « avant » ou « après » concert, toujours révélateurs de ce qui a eu lieu ou de ce qui va arriver au cours de l’instant privilégié qui consiste à fêter la musique, quelle qu’elle soit. Quand on voit Jimmy Page biberonner une bouteille de Jack Daniels on est en droit de s’imaginer pour la suite le pire… ou le meilleur. Au chapitre suivant,  Bowie se métamorphose, les membres de Kiss se travestissent à l’excès ou Vincent Furnier joue d’artifices pour devenir Alice Cooper. Tous expriment ou traduisent un ressenti ; même Angus Young lorsqu’il dévoile ses arrières, même Boy George… euh…non rien en fait ! Ressenti, disais-je, qui devient, bon gré mal gré, une projection, une marque de fabrique voir un identifiant, et ce au même titre que les tatouages d’ Axl Rose, les dreadlocks de Bob Marley ou le maquillage de Marilyn Manson. Mais quand tombent les masques ou que le rideau se ferme Gainbourg devient Serge dans un cave de Saint Germain, Billy Joel fait le plein de sa bécane, le Pink Floyd au complet se prépare à un match de foot, Robert Plant et Roger Daltrey s’affichent en gentlemen farmer  et Johnny Cash pouponne. Comme quoi… Qu’en est il de la vie ordinaire et de la normalité quand on devient un artiste célèbre ? Musique Box, aux Editions Du Chêne, ne répond pas à la question dans ce livre indispensable mais affiche  » le son des regards, les notes du corps, la symphonie des mouvements pour restituer l’intégrité visuelle de la musique « .  Pour ce qui concerne l’identité sonore, l’auteur suggère en annexe et pour chaque artiste présenté dans l’ouvrage un album choisi selon des critères entièrement personnels. C’est tout con mais il fallait y penser!