Danny Clifford – Caroline

© Photo: Status Quo – By courtesy of Danny Clifford

 

Photographe de renommée mondiale, Danny Clifford a passé sa carrière à photographier les artistes les plus emblématiques de la scène rock. Il a 20 ans quand, à la fin  des années 70, il devient le photographe officiel de Bob Dylan. En shootant Queen, The Who, les Stones, Rory Gallagher, ZZ Top ou les Foo Fighters (pour n’en citer que quelques-uns), Danny a accumulé des souvenirs vivants, colorés et saisissants. Parmi les innombrables témoignages pris sur scène et backstage lors de concerts historiques, figure ce cliché du quatuor britannique en pleine bourre au cours des seventies: Status Quo

Voici ce que Danny Clifford a dit à propos de cette photo prise en 1979 au NEC (National Exhibition Center) de Birmingham – UK: ″ Tous ceux qui ont pu découvrir Status Quo à cette époque se souviendront de ce moment incroyable au début du spectacle. Les lumières s’éteignent et un léger bourdonnement provient de la sono. L’obscurité règne; de la neige carbonique flotte sur la scène et se répand sur les premiers rangs. Backstage, le groupe est dans le noir. Soudain, le rideau tombe. Dans un rugissement, apparaissent Rick, Francis et Alan, ainsi que l’étonnant John Coghlan à la batterie. J’ai pris cette photo au début du spectacle pendant Caroline. Quel bonheur de pouvoir assister à ce moment incroyable!

De vous à moi : J’ai vu le Quo au Havre le 29 janvier 1977 (à l’époque ils ouvraient sur Junior’s wailing et Backwater). C’est l’un de mes meilleurs souvenirs, tous concerts confondus. La puissance et l’énergie qui émanent de cette photo traduisent à merveille ce que j’ai ressenti lors de cette soirée mémorable.

Accéder à la galerie photos sur le site officiel: Danny Clifford – Photographer et rejoindre le photographe sur Facebook: Danny Clifford Photography.

Patrick BETAILLE, avril 2025

Bob Dylan – Heaven’s Door

© Photo: Heaven’s Door Whiskey

 

Knock, knock, knock on Heaven’s Door ″!  La porte du Paradis sur laquelle le Zim frappe encore et encore. Talentueux musicien, peintre, poète, sculpteur, écrivain et bien sûr prix Nobel de littérature en 2016, Bob Bylan est aussi un business man qui n’hésite pas à se donner les moyens de développer des activités en lien étroit avec sa vision de la vie. The Times They Are a-Changin’! En 2019 ouvrait à Nashville, en plein centre ville, un espace intégrant une salle de concert, un restaurant, une bibliothèque, des salles dédiées à l’exposition des peintures et sculptures de l’artiste et… une distillerie. Au cœur du bien nommé Heaven’s Door Distillery and Center for the Arts, l’on peut donc boire et déguster du bourbon. Du whiskey aux portes du paradis? Why not! Pour créer son propre breuvage qui fleure bon le Tennessee, Dylan s’est associé à la société Angel’s Envy afin de produire plusieurs whiskies hauts de gamme à son goût: les Heaven’s Door, qui portent donc sa signature et un habillage de son cru. Depuis janvier dernier, l’auteur-compositeur-interprète est probablement encore très occupé à gérer l’argent qu’il a gagné avec la vente de tout son catalogue, mais apparemment, il a encore du temps à consacrer à sa marque. En effet, une nouvelle gamme du Heaven’s Door vient de voir le jour. Decades Series, c’est son nom, est une édition limitée de whiskies de 10 ans d’âge appelée a s’élargir et qui comprend pour l’instant un straight bourbon whiskey composé de 22% de blé vendu 95$ la tanche de 750 ml.

Patrick BETAILLE, juillet 2022

Bob Dylan nobelisé

Bob Dylan Nobel de Littérature 2016
© Photo: Daniel Kramer

 

A la surprise générale, l’artiste qui n’a écrit qu’un livre vient de se voir décerner le prix Nobel de Littérature ″ for having created  new poetic expressions within the great American song tradition . D’un côté il y a ceux qui considèrent Robert Zimmerman en tant qu’ immense artiste, poète incontesté et génie littéraire. De l’autre sont les allergiques (j’ai des noms…) aux choix musicaux de Dylan, à sa voix nasillarde et à son look de ménestrel improbable. Et puis il y a les autres. Ceux qui se souviennent qu’en 1953, Churchill a reçu  la même récompense pour ses ″brillants talents oratoires″… Ceux aussi qui fuient la polémique et le débat intellectuel pour s’attarder sur l’engagement politique et social d’un Zimm devenu le porte drapeau d’une génération excédée par les injustices, les guerres et le conservatisme. Ceux enfin qui préfèrent se focaliser sur les textes de ″ Protests Songs ″ telles que ″ Masters of wa rparue en 1963 et, hélas, plus que jamais d’actualité:
″…Vous, maîtres de guerres, je veux que vous sachiez que je vois au travers de vos masques. Vous qui n’avez jamais fait que construire pour détruire, vous vous amusez avec le monde comme si c’était l’un de vos jouets. Vous mentez en voulant nous faire croire qu’une guerre ne peut que se gagner. Vous faites en sorte que les autres tirent les premiers et vous attendez. Planqués dans vos manoirs vous comptez les morts, alors que le sang des jeunes victimes coule encore en se mêlant à la boue. Vous avez généré la plus terrible peur qui puisse exister, celle de mettre des enfants au monde. Vous qui menacez  le bébé qui n’est pas encore né ne méritez  pas le sang qui coule dans vos veines. Pensez vous qu’avec votre argent vous pourrez vous offrir le pardon? Vous aurez la réponse quand votre mort se présentera au péage…″