[Brad Paisley – Whiskey Lullaby]/ ″ Elle lui a brisé le cœur en le jetant comme une clope. Toute sa vie il la passée à essayer de l’oublier. Impuissants, nous l’avons regardé boire et se noyer peu à peu dans son chagrin. Jamais il n’est parvenu à se saouler au point de pouvoir l’effacer de sa mémoire. Jusqu’à cette nuit là. Il a posé sa tête contre cette bouteille et pressé sur la détente… Nous l’avons retrouvé le visage enfoui dans l’oreiller avec à ses côtés un mot sur lequel était écrit:Je l’aimerai jusqu’à ma mort. Quand nous l’avons enterré sous le saule, les anges ont entonné une berceuse à la gloire du whisky ″.
À l’origine, One Scotch, One Bourbon, One Beer est un blues écrit par Rudy Toombs et enregistré par Amos Milburn en 1953. L’histoire se passe dans un bar à l’heure de la fermeture. Un gus est cloué au comptoir à picoler pour oublier qu’il vient de se faire larguer par sa copine. Il harcèle un barman sur les rotules qui ne rêve que d’une chose: fermer et rentrer chez lui. En 1966, John Lee Hooker reprend la chanson à sa sauce en changeant l’ordre du titre. En 1977, c’est au tour George Thorogood de s’approprier l’ode à la boisson sur son premier album. Sa version s’appuie sur House Rent Boogie, un autre morceau de John Lee Hooker, qui pour l’occasion bénéficie d’un tempo accéléré. Le texte prend une autre tournure et désormais il n’est plus question de noyer un chagrin d’amour. Cette fois c’est de galère financière dont il s’agit. Le gars a perdu son job, il ne peut plus payer son loyer, sa logeuse refuse de lui faire crédit et pour tout arranger son pote refuse de l’héberger. Il revient à son appart, récupère quelques affaires, file à l’anglaise, erre dans les rues, s’arrête dans un bar, enlève sa veste, s’accoude au comptoir et appelle le barman. ″ Ouais?! Qu’est ce que ce sera? Un bourbon, un scotch, une bière! ″.
L’affaire: À Phoenix, Jack Daniel’s avait obtenu gain de cause pour un droit d’injonction interdisant la vente d’un jouet pour chiens qui ressemble à une bouteille de son Tennessee Whiskey. Basée en Arizona, la société VIP Products LLC commercialise en effet des babioles caoutchouteuses et couinantes, dont une qui – sous l’appellation de BAD SPANIELS – reprend quasiment à l’identique le format et le design du Old No. 7 avec l’image d’un épagneul et les mentions: TheOld No. 2 ON YOUR TENNESSEE CARPET, 40% POO BY VOL et 100% SMELLY. Dans une récente décision, la cour d’appel fédérale de San Francisco a déclaré que le juge du tribunal de Phoenix avait commis une erreur, a annulé la demande d’injonction et renvoyé l’affaire vers le tribunal de district en exigeant que ce dernier confirme le jugement. Jack Daniels Properties Inc vient de perdre un bataille juridique de 6 ans au motif que ″le jouet Bad Spaniels commercialisé par VIP Products LLC est une œuvre expressive et humoristique et à ce titre elle bénéficie du droit à la protection du premier amendement ″. Wouaf, Wouaf! You Hou Rintintin!
Cher optimiste, cher pessimiste. Pendant que vous débattiez pour savoir si la bouteille était à moitiépleine ou à moitié vide, je l’ai bue! Désolée. Signé: l’opportuniste – Dear optimistic, dear pessimistic. While you were debating about the bottle being half-full than half-empty, I drank it! Sorry. Signed by: the opportunist.
Bruce Springsteen a dit de lui: ″ This Man doesn’t play Rock’n’Roll. He is Rock’n’Roll! ″ (Cet homme ne joue pas du rock’n’roll!Il est le rock’n’roll !). Véritable pionner en la matière, Jerry Lee Lewis exprime au chant et au piano un rock fulgurant et déjanté. Plusieurs compos de ce bad boy du rock ‘n’ roll sont devenus de grands classiques: Great Balls of Fire, Whole Lotta Shakin’ Goin’ On, High School Confidential, ou encore sa reprise de What’d I say de Ray Charles. Marqué par de nombreux drames familiaux et autres démêlés avec la justice, celui que l’on surnomme The Killer cultive le sens de la provocation aussi bien à la ville en épousant sa nièce de 13 ans, que sur scène en mettant le feu à son clavier. Mais Jerry Lee est aussi un gros consommateur de drogues diverses et d’alcool avec une appétence avérée pour le Jack Daniel’s. Il rend hommage au Tennessee Whiskey dans une chanson country intitulée Jack Daniels, Old Number Seven et Il affirme par ailleurs: ″ le rock ‘n’ roll n’aura été pour moi qu’un moyen de gagner de quoi enregistrer des disques de country, ma véritable passion″.
″ A woman wrings her hands and cries: I’ve lost my man. You should a seen him, tote that diesel ‘cross the land. Now you’ll find him upon Lynchburg, Tennessee. Collecting bottles in his old dungarees ″. Traduction: Une femme pleure et se lamente: Mon mari est parti! Tu aurais dû le voir au volant de son pick-up mais à l’heure qu’il est tu le trouveras du côté de Lynchburg Tennessee, occupé à bourrer son vieux bleu de travail de bouteilles.
♥ A écouter: Live at the Star Club, Hambourg (1964) un paquet de dynamite mèche courte considéré comme le meilleur album live de l’histoire du rock ‘n’ roll!
Le Tennessee Whiskey et sa bouteille carrée estampillée de l’emblématique étiquette noire semble définitivement associé à l’histoire du rock et de ses excès. Les Stones, Led Zep, Motörhead, Van Halen, Guns N’ Roses, entre autres, ont été parmi les plus efficaces promoteurs bénévoles du Jack Daniel’s, synonyme pour eux d’authenticité et de désinhibition; la preuve en images: When the Old No.7 rocks! Le monde de l’Art trouve parfois lui aussi son inspiration dans le bourbon de Lynchburg. Certains artistes affichent clairement leur appétence dans leurs compositions picturales, allant même jusqu’à associer les charmes de la dive bouteille à ceux, évidents, de pulpeuses créatures. C’est le cas de Jeremy Worst
Women or Jack Daniel’s? It’s hard to say which will kill a man the quickest! – Les femmes ou le Jack Daniel’s? Difficile de dire lequel des deux anéantira l’homme le plus rapidement.
[Miranda Lambert-chanteuse américaine]: ″ I fell in love with Jack Daniels again. He’s the best kind of lover that there is. I can have him when I please, he always satisfies my needs. He takes me back no matter where I’ve been – Je suis encore tombée amoureuse du Jack Daniel’s. C’est le meilleur des amants qui soit. Je peux en profiter quand ça me plait, il répond toujours à mes envies et quel que soit l’endroit où je me trouve, il me réconforte ″.
[Eric Church, chanteur américain]: ″ Yeah, I got a reputation going round! Ain’t never been the kind to back down. I’ve thrown a punch or two and gave a few black eyes. But Jack Daniel’s kicked my ass again last night – J’ai une réputation dans le coin! Je ne suis pas du genre à reculer. Il m’arrive même de faire les gros yeux et de distribuer quelques baffes. Mais hier soir c’est le Jack Daniel’s qui, une fois de plus m’a botté le cul! ″. Jack Daniel’s!
À l’origine Alabama Song est écrite en 1930 par le cinéaste allemand Bertolt Brecht et son compatriote compositeur Kurt Weill pour le spectacle musical Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny. Dans le contexte de l’opéra, le texte exprime la la quête d’un groupe de prostituées qui errent dans le désert à la recherche d’une ville sans prohibition. Ville qu’elles ne trouveront jamais. Cette chanson doit sa grande popularité à la version des Doors qui figure sur leur premier album paru en 1967. Connue également sous le nom de Whisky Bar, les paroles adaptées par Jim Morrison racontent le désespoir d’un homme tourmenté pris dans la spirale infernale des plaisirs faciles liés à l’alcool, la drogue et au sexe. Des thèmes qui ne sont évidemment pas sans rappeler la vie dissolue du Lizard King mort d’une overdose en 1971.
″ Allez! amène moi vers le bar à whisky le plus proche. Ne me demande pas pourquoi mais fais le car sinon on va en crever… Vas y! Ne me demande pas pourquoi mais trouve moi une fille. Emmène moi ″ [Alabama Song, extrait].