Musique & Gastronomie – Désaccord Majeur

Annonce de la part d’un restaurateur: ”Nous sommes un petit restaurant situé en centre ville. Nous recherchons des musiciens bénévoles souhaitant profiter de notre établissement pour se faire connaître et vendre leurs disques. Il ne s’agit pas d’une activité à temps plein mais simplement de l’opportunité de pouvoir se produire lors de soirées que nous pourrions organiser régulièrement si les échos étaient positifs. Artistes de jazz, pop, rock ou variété, seriez vous intéressés par la promotion votre travail? Merci de répondre rapidement.

Réponse de la part d’un musicien: ”Je suis musicien et propriétaire d’une grande maison. Je recherche un restaurateur bénévole souhaitant profiter de mon domicile pour se faire connaître en venant cuisiner pour mes amis et moi même. Il ne s’agit pas d’une activité à temps plein mais simplement de l’opportunité de pouvoir assurer les repas lors de soirées que nous pourrions organiser régulièrement si les échos étaient positifs. Restaurateurs en cuisine familiale, traditionnelle, gastronomique ou exotique, seriez vous intéressés par la promotion votre travail? Merci de répondre rapidement”.

Patrick BETAILLE, novembre 2021

Le Lundi c’est permis – Instrument

 


[Charlie Parker]: ″ Maîtrisez votre instrument, maîtrisez la musique, ensuite oubliez tout et contentez vous de jouer – Master your instrument, master the music, then forget everything and just play


Patrick BETAILLE, mai 2021

PHOTO – De la Musique Plein la Vue

Photo de FIFOU: Cover Art de Imany le disque de DINOS paru en 2018.

 

Bel exemplaire de Photo actuellement disponible en kiosque. ″Dans son dernier numéro le magazine se transforme en DJ et mixe musique et photographie, deux disciplines artistiques qui se connaissent bien pour s’être embrassées depuis longtemps..″. (édito de Francis Dagnan et Agnès Grégroire, extrait). Entre autres, au sommaire de ce numéro 547 du mensuel, Fifou, l’homme aux 1001 covers du rap, un requiem consacré à Gainsbourg, des sujets sur le studio Harcourt, la fondation Swiss Life et le graphiste Ard Delink. On y croise croise bien sûr des artistes (Daho, M, Jean-Michel Jarre, Renaud, etc) et des photographes comme Martin Parr, Masyoshi Sukita, Pierre & Gilles ou encore William Klein. En prime, un focus sur les femmes photographes et le marché de l’art, et surtout, un magnifique hommage au photographe Richard Aujard qui nous a quittés en février 2021. C’est punchy, documenté, riche et donc indispensable pour tisser un lien entre musique et photographie. Un seul regret, rien sur la censure dont cet art de l’instant a parfois été la victime. Pas grave, pour ça il suffit de se rabattre sur In Vinyle Veritas – Éloquence et Désaveu du Cover Art.

Patrick BETAILLE, avril 2021 

Jacques Gasser – La Musique dans la Pau

JackDaniel Production: La musique dans la peauC’est Claude Deguidt, bassiste de son état, qui en ouverture de cette rétrospective évoque les groupes de Blues et de Rock qui ont animé la scène paloise au cours des années 60 à 90. Du fond de son canapé le musicien passe en revue son parcours au sein de formations telles que The Snakes, Les Chouchous, Les chenapans, Les Drifters et Caterpillar. Avec Jean Delteil, Claude évoque également The Shake’s avec Michel Chevalier qui partira plus tard rejoindre Les Variations, et… Daniel Balavoine qui partira… ailleurs. Jean-Claude Bourseau, lui revient sur Asshole Blues Band (Faut il traduire?)! qui en son temps a assuré les première parties de Vince Taylor! et Teenage head qui a joué en ouverture de Little Bob Story, Bijou, Backstage (avec Paul Personne) et Dr Feelgood. Arrive Srege Zéni (n’ayons pas peur des mots: le Rory Gallagher de l’étape!) qui retrace l’émergence de sa formation Empty Bed. Puis c’est le Rock Sudiste qui est à l’honneur avec Didier Céré et le tonitruant Abilène, le groupe qui à ″mauvaise haleine″. Un peu plus loin c’est la maman de pierre Récarborde qui raconte avec émotion les nobles errances musicales de son fils Pierre qui, après la période punk des Scumms et un séjour de 5 ans chez son frère dans l’Illinois revient pour créer, avec Franck Chandavoine, Bob Cat, un excellent duo imprégné bien sûr de Chicago Blues. Voilà pour la partie visible de l’iceberg mais c’est sans compter sur tous ces noms qui tout au long du reportage établissent un lien étroit entre les tenants et les aboutissants de la passion musicale. Des musiciens d’abord, y compris ceux qui à un moment ont partagé la même scène: Valérie Bru, Joël Lapeyre, Thierry Lasserre, Eric Bordis, Thierry Olmos, Jean Luc Poueyto, Christophe Aubin, Jean Delteil, Philippe Dumas, Christophe Gautier, Joël Tamet, Jean Pierre Médou et Jean-Michel Calléja. Des groupes évidemment: Cheese, Hot Slugs, Southern Comfort et Johnny Staccato. Des intervenants aussi: Jacques Morgantini, fondateur du Hot Club de Pau, et promoteur local du Chicago Blues Festival, Eric Delamare (producteur indépendant), Didier Marquestaut (sonorisateur), Jacques Lemaire (preneur de son) et Jean Arbus (studio d’enregistrement à Pontacq). Des lieux enfin, ceux qui parleront aux amateurs nostalgiques: Chez Régis à Gan, Le Knack à Baudreix et le Show Case à Pau. La liste est loin d’être exhaustive. Le mot de la fin revient à Nico Wayne Toussaint, cet incontournable bluesman  harmonisciste chanteur qui déclare en substance: ″… Il appartient aux vivants de perpétuer la mémoire de ce qui n’existe plus.″. Voilà qui est fait et bien fait! merci à Jacques Gasser & Daniel Jeannot pour la réalisation, JackDaniel pour la production et L’écran du Son pour la promotion.

Patrick BETAILLE, septembre 2019

 

 

La Discothèque Idéale 2018

 

Maître Gims vous donne des envies de suicide? Booba vous en touche une sans faire bouger l’autre? Bien que 2018 n’ait pas été très généreuse du côté  de qui s’écoute avec les oreilles mais aussi avec les pieds, le remède existe! Le choix, bien qu’assumé, est bien évidemment relatif, partial et subjectif. Il a juste pour ambition d’entretenir l’espoir que le Rock n’est pas encore mort et de prouver que, contre vents et marées, de bonnes volontés mettent beaucoup de conviction et d’énergie pour que leur passion et leur plaisir deviennent nôtres. Le débat reste entier et ouvert mais il doit obéir à une constante et une seule: La musique c’est comme la vie, ça se respire (Francis Zegut). La discothèque idéale est ici: Rock’n’Roll Bordel!

Un clic sur chaque image donne accès à la chronique de l’album correspondant!

 

Chris Robinson Magpie Salute   Wilko Johnson   Jared James Nichols Heavy Blues Rock

Patrick BETAILLE, décembre 2018

Musique de merde – Attention danger!

Shit Music

Attention! La musique de merde multiplie les risques de lésions diverses par deux! Ecouter Vianney, Christine and the Queens, Jain ou Fréro Delavega engendre des acouphènes sévères. Se laisser aller à fredonner Bo le Lavabo, La Danse des Canards ou Le Petit Bonhomme en Mousse nuit gravement à l’entendement. Battre la mesure sur du David Guetta ou du Bob Sinclar génère des arythmies cardiaques. L’addiction à The Voice est source de troubles profonds du sommeil. Baver devant les NRJ Music Awards ou le Concours Eurovision de la chanson est révélateur de dégénérescence mentale. Kiffer Booba et Kaaris rend irrémédiablement con, c’est prouvé. Il faut le savoir: le degré d’atteinte par l’un ou l’autre de ces symptômes peut être étalonné grâce au Mètre Gims. En cas d’atteinte sévère, même le grand sorcier Gaëtan Epouloum-Kouloumba N’gué ne pourra rien pour vous. Prudence donc, la vie est trop courte pour accepter d’écouter de la musique de merde. Allez, salut bande d’enkultés, et sutout, Rock’n’roll Bordel!

Patrick BETAILLE, novembre 2018

HellFest 2018 – Voyage au bout de l’Enfer

War Zone HellFest23 millions de budget pour la treizième édition de ce raout métallique qui chaque année attire de plus en plus de fans de Metal. Malgré un Pass 3 jours à 200 euros le public répond présent au festival le plus cher de France et, sans même connaitre l’affiche définitive, en l’espace de 30 heures se porte acquéreur des 55 000 Pass. Fiers de cette confiance et de cette adhésion massive, les organisateurs du Hellfest sont aux petits soins avec ces 200.000 spectateurs qui se déplacent pour assister aux prestations des 160 groupes qui se partagent les 6 scènes du festival de l’Enfer. ″Chez nous, chaque euro gagné est réinvesti pour le confort des festivaliers et ils s’en rendent compte″, précise Ben Barbaud cofondateur de la manifestation. Ainsi en 2017 ont été installés la fibre optique pour les écrans géants et 4 km de conduites enterrées pour alimenter les bars qui débitent quelques 393 000 litres de bière, soit l’équivalent de 1.5 millions de demis. Pour l’édition 2018 le staff a pavé les devants de scènes et mis en œuvre le ″Cashless″, un portefeuille électronique intégré à la puce du bracelet d’entrée, destiné aux paiements des achats de nourriture et de boissons. Rien n’est trop beau pour satisfaire les festivaliers, et c’était aussi l’une des nouveautés du moment: deux immenses arches déversant de l’eau qui, en plus de rafraichir, affichent en filigrane le nom et le logo du festival. Avec ses décors gigantesques à la Mad Max, ses sculptures monumentales, son cénotaphe à la mémoire de Lemmy, ses effets pyrotechniques, son merchandising et son public friand de costumes délirants, le Hellfest a acquis une réputation qui va désormais au-delà des frontières puisque, parait il, un quart des festivaliers vient de l’étranger. L’édition 2018 à peine achevée, les organisateurs du Hellfest ont révélé que Manowar, Mass Hysteria, et Slayer seront à Clisson en 2019… Par contre Christine Boutin et Philippe Devilliers ont déclaré forfait, eux. Étonnant non?

Patrick BETAILLE, juin 2018

 

Francis Zegut – Roadtrips, photos, et t-shirts

By Zegut, les Tshirts

 

Deux choses ont toujours collé à la peau de Francis Zegut. question musique c’est notamment sur RTL2 que le barbu anime Pop Rock Station. De 22 heures à minuit, l’émission culte assure aux auditeurs un bon décrassage des cages à miel avec des titres qui, pour certains, figurent sur d’admirables compilations telles que Pop Rock Station, Wango Tango, ou plus récemment Hit Z Road. A propos des T-Shirts il le dit lui même: ″Depuis mon adolescence tumultueuse, j’ai toujours porté des T-Shirts… J’ai en eu des centaines, musique, motos, etc…Depuis longtemps l’idée de produire ce type de fringue lui trottait dans la tête. Aujourd’hui c’est fait! Sur coton à manches courtes Tonton Zézé a fait sérigraphier en mode vintage des photos ramenées de ses Road Trips aux États Unis. Allezbande de pt’its graisseux et bande de pt’ites graisseuses ″, en noir ou en blanc, du S au XXL, les T Shirts du Captain’ Hard Rock sont disponibles ici: ByZegut!

 

 

 

La guitare sort de l’ombre

La Musique est dans la rueLa musique est partout, y compris dans la rue. Quand ombre et lumière s’expriment en un jeu inattendu, seul un œil exercé et attentif peut détecter la présence évocatrice et silencieuse d’un accord parfait et éphémère″. [Marcel Destroy, musicologue alambiqué].

Jane’s Addiction – Ritual de Lo Habitual

Censure Jane's Addiction

[Extrait]: En 1990 sort le troisième album des Angelinos de Jane’s Addiction. Dès sa parution la nudité affichée sur la jaquette du disque pose problème au sein du parti conservateur US et les membres du groupe se retrouvent poursuivis par la justice au motif de diffusion d’images pornographiques. L’affaire est vite classée sans suite mais le mal est fait et de nombreux revendeurs refusent de mettre l’objet du soi-disant délit dans les bacs. Sollicité par son label Warner, Le chanteur du groupe, Perry Farrel, propose un version alternative du packaging pour remplacer le diorama qu’il avait lui même mis en œuvre pour la première édition. Désormais c’est le Premier Amendement de la Constitution Américaine qui tient lieu de cover art..

Mais Farrel ne s’arrête pas là. Au verso de la pochette de Ritual De Lo Habitual il y va de sa plume et se paye le luxe d’un joli pied de nez aux institutions:  ″ Hitler’s syphilis-ridden dreams almost came true. How could it happen? By taking control of the media. And entire country was led by a lunatic? We must protect our First Amendment, before sick dreams become law.Nobody made fun of Hitler??! ″ (Traduction: Les rêves d’Hitler, infestés de syphilis, ont failli se réaliser. Comment est ce possible? En prenant le contrôle des médias. Et le pays tout entier se retrouve dirigé par un fou? Nous devons protéger notre premier amendement avant que de répugnants rêves ne deviennent réalité. Personne ne se moquait d’Hitler??!

Patrick BETAILLE, décembre 2016


L’intégralité de la chronique est à retrouver dans le livre:

👉  In Vinyle Veritas – Éloquence et Désaveu du Cover Art  👈